tag:blogger.com,1999:blog-84012501650093228222024-03-13T13:25:45.885+01:00The Magical Mystery TunesEargasms guaranteed!!!Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.comBlogger207125tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-10374253263426530482019-03-13T16:40:00.000+01:002019-07-18T19:17:41.095+02:00EGYPT STATION (2018)<div style="text-align: justify;">
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: x-large;">Paul McCartney</span></h2>
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: x-large;">(2018)</span></h2>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-BCMBPx9ux28/XIkj0jlLS6I/AAAAAAAABlo/GeCyqiKJyGU2AjPj6wX7Co54QEnGoPmqwCLcBGAs/s1600/Egypt%2BStation.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="1024" height="400" src="https://4.bp.blogspot.com/-BCMBPx9ux28/XIkj0jlLS6I/AAAAAAAABlo/GeCyqiKJyGU2AjPj6wX7Co54QEnGoPmqwCLcBGAs/s400/Egypt%2BStation.jpg" width="400" /></a></div>
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Si de la pop Michael Jackson s'était autoproclamé Roi, Paul McCartney lui, peut sans peine en être considéré comme le Dieu. La légende raconte même qu'il aurait crée les canons de la pop en six jours seulement, avec la complicité d'un autre Dieu. Le septième jour il aurait commis "Press To Play", tout seul, comme par dérision. Mais aujourd'hui le Dieu montre de sérieux signes de faiblesse. Alors que reste t-il du grand Paul McCartney ? Soyons honnête, "Egypt Station", son dernier album en date, n'est pas un disque infamant, loin s'en faut. En revanche tentons d'être lucide et de mettre de côté l'admiration et la tendresse que beaucoup d'entre nous portons à Paul, "Egypt Station" est un opus médiocre, insipide. Il ne retranchera certes rien à sa légende, mais il ne lui ajoutera rien non plus.</div>
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Faire preuve d'une trop grande indulgence à son égard serait presque lui faire injure. Ce serait presque faire acte de trahison en regard de tout ce qu'il représente, de tout ce qu'il a représenté, et de tout ce qu'il continuera de représenter encore pour de nombreuses années. Paul McCartney restera dans les mémoires comme l'une des figures marquantes du XXe siècle musical. Il ne s'agit pas du premier quidam venu tout de même. On se doit d'être exigeant avec lui. Parce qu'il a du génie. Son don l'oblige. </div>
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J'ai l'impression que la réalité est dure à encaisser pour beaucoup de monde, mais Paul McCartney s'éteint petit à petit, en tant qu'artiste et en tant qu'homme. Sa voix déjà, autrefois si chaude et si claire, n'en finit plus de décliner. Elle sonne véritablement épuisée, vieillarde. Elle court après son souffle. Ses mélodies, à bout de souffle, peinent à émerveiller. Elles se traînent. Paul est devenu épuisable. Paul est devenu prévisible. Il ne possède plus le blitz, l'éclair génial, la fulgurance divine qui fît sa fortune. Il semble déserté, comme à court de magie. Il se présente désormais nu et sans sortilèges. Et c'est un crève-cœur. Il restera toujours un homme de bonne volonté, comme le prouve encore son "People Want Peace", mais malheureusement il ne guide plus personne. Il est le porte-voix dont la voix ne porte plus. Celui qui jadis possédait l'étincelle mais qui ne possède plus désormais que l'habileté d'un faiseur un peu mécanique. Il ne fait plus que répéter poussivement ses tours, réciter des secrets éventés ("Confidante", "Happy With You"). Depuis longtemps il a cessé d'être atemporel, tiraillé qu'il est entre sa gloire passée et ses velléités jeunistes. Pire, celui qui s'efforçait autrefois à créer l'hors du temps court désormais après l'air du temps. Une chanson telle que "Fuh You" est à cet égard indigne de lui. Elle est gênante. Elle blesse sa grandeur. Et je la place aisément parmi les pires chansons qu'il ait jamais produite dans toute sa carrière.</div>
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Malgré tout, l'insignifiance ne signifie pas pour autant la faillite. Certes quelques bons moments sont encore à noter. Paul sait encore distribuer des petits coups de cordes ou de vents à des moments opportuns, des sons de guitares inversés comme au bon vieux temps. Le piano chaud et ample de "I Don't Know" par exemple est agréable, et nous rappelle au bon souvenir de "Imagine". "Hand In Hand" est touchante mais manque d'un refrain pour relever le couplet et faire décoller l'ensemble. "Dominoes" est selon moi l'une des meilleures chansons de l'album, elle possède une fluidité assez plaisante, même si encore une fois la voix fait vraiment peine à entendre. "Back In Brazil" de son côté se révèle plutôt efficace au fil des écoutes (joli passage instrumental par ailleurs. Clarinette ?). Enfin le second mouvement de "Despite Repeated Warnings" est vraiment de qualité, vif et mélodieux (tandis que le premier me semble tout de même poussif).<br />
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Mais les bons moments d'Egypt Station sont autant d'îlots perdus au milieu de la fadeur. Quelques chansons qui ne font malgré tout, pas grande impression, et qui ne séduisent que par bribes. Des petits fragments d'étincelles répandus. Paul est devenu un vieillard, tout simplement. Un Dieu devenu mortel. A défaut de briller il perdure. Mais c'est le bout. La lumière s'effondre. Alors est-ce beau à contempler un Dieu qui se meurt ? Je ne saurais dire. Est-ce touchant ? Indéniablement. Mais c'est de cette façon qu'il a choisi de partir le Dieu de la pop. Doucement. Sans heurts. Comme un soleil couchant. Et personne ne pourra jamais oublier la beauté de sa lumière passée. Et c'est ce que la légende retiendra.</div>
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Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-50593473563911740492016-04-02T22:09:00.001+02:002016-06-24T15:08:34.083+02:00THE BEATLES (1968)<div style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: x-large;">(1968)</span></h2>
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-vniSrcrhbH4/VwAmtKCOiBI/AAAAAAAABj8/krV6jGNSQjMe-IV8qhKwZ8hRfkZ3LIq4A/s1600/beatles.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-vniSrcrhbH4/VwAmtKCOiBI/AAAAAAAABj8/krV6jGNSQjMe-IV8qhKwZ8hRfkZ3LIq4A/s400/beatles.jpg" width="400" /></a></div>
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: x-large;"></span><br />
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LE DÉBUT DE LA FIN<br />
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Mille neuf cent soixante-huit, les Beatles n'ont plus rien à prouver, ils sont au faîte de la gloire et de la reconnaissance. Six ans seulement se sont écoulées depuis la parution du premier effort du groupe, Please Please Me, et pourtant, ceux-ci semblent avoir déjà vécu plusieurs vies durant ce court laps de temps. Même pas trentenaires et déjà remplis de souvenirs nos chers chevelus, plus que s'ils avaient mille ans. Tant de choses se passérent, tant de changements eurent lieu durant ces six petites années pourtant. Et s'il fallait trouver un moment charnière, un événement marquant une rupture décisive dans la carrière des quatre de Liverpool, ce serait incontestablement la décision prise en août 66 de stopper les concerts et les tournées interminables qu'il faudrait mettre en exergue. A partir de cette décision, le Magical Mystery Tour atteint le point de non-retour, et le groupe amorce sans le savoir son inéluctable processus de séparation. A partir de cette date, tout change, pour le meilleur et pour le pire.<br />
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Le meilleur, c'est la musique évidemment. Dés l'instant ou ils furent délivrés de leurs engagements chronophages à travers le monde, les garçons dans le zéf purent pleinement se consacrer à la création. Ainsi passèrent-ils la majorité de leur temps dans les studios d'Abbey Road à concrétiser et à peaufiner avec un soin de perfectionniste leurs folles ambitions. C'est un pas de géant pour la musique pop qui s’opère alors, et les années Beatlemania, pourtant pas si lointaines, sont définitivement balayées. Les morceaux deviennent de plus en plus ambitieux et aventureux, et les plus grands chefs-d'oeuvre du groupe seront enfantés durant cette période propice aux expérimentations en tous genres. A cet effet, l'année 1967 peut-être considérée à juste titre comme le pic de créativité de la formation liverpuldienne, avec des albums tels que "Sgt Pepper" et "The Magical Mystery Tour", et des singles ahurissants du calibre de "Strawberry Fields Forever/Penny Lane".<br />
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Le pire, c'est la mort de Brian Epstein. A partir du moment où le groupe cesse de tourner, les responsabilités et les attributions du manager (et ami) des Beatles se réduisent comme peau de chagrin. Celui-ci sent alors le groupe lui échapper peu à peu. Déjà mal dans sa peau et dépressif, Brian augmente alors sa consommation de drogues et de calmants de manière inquiétante, ce qui conduira à son décès à l'été 67. Avec la mort de leur manager, toute la jeunesse s'en est allée pour John, Paul, George et Ringo. L'insouciance est terminée, ceux-ci se retrouvent complètement orphelins et livrés à eux-mêmes. Les conséquences sur la cohésion du groupe seront désastreuses. Sans leur mentor, leur découvreur, leur pacificateur pour les cimenter, les liens unissant les quatre membres se déliteront inévitablement sur fond de rivalité, de guerres d’ego et d'embrouilles financières et administratives. Les dissensions et les divergences de vue sur les directions à prendre commenceront à poindre. Les envies d'ailleurs se feront de plus en plus pressantes, aidées en cela par les différents projets en solo que les quatre membres réaliseront chacun de leurs côtés (George avec "Wonderwall", Paul un peu partout, Ringo comme acteur, et John comme nudiste sur des albums absolument infâmes). Et toutes ces lézardes zébrant les fondations du palais Fab Four commenceront notamment à se faire jour lors des sessions d'enregistrements de ce que l'on appellera communément l'album blanc. Ce sera le grand révélateur. Avec la disparition de Brian, c'est bel et bien la séparation en germe des Beatles qui se produit, le début de la fin. Tous les autres facteurs ne feront qu'accélérer le processus par la suite (y compris le cas Yoko, j'y reviendrai).<br />
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EN INDE, FAIS COMME LES INDIENS<br />
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L'heure est donc au doute depuis la tragique disparition de l'homme d'affaires tant apprécié. Complètement paumés, nos musiciens se mettent alors en quête d'un nouveau guide qui serait en mesure de fournir une réponse à leurs tracas, voire LA réponse ultime : celle du sens de la vie. Ils pensent le trouver en la personne du Maharishi Mahesh Yogi, rencontré quelques mois plus tôt à Londres puis lors d'un stage à Bangor (durant lequel la mort de Brian leur est d'ailleurs annoncée, comme un signe). Impressionnés par la grande sérénité et la sagesse de celui-ci, les Beatles acceptent de s'embarquer durant quelques mois dans une équipée sauvage en Inde, à Rishikesh. Nous sommes alors en février de l'année 1968. Le but principal de ce voyage est d'y apprendre les rudiments de la méditation transcendantale, et conséquemment, de répandre la bonne parole à travers le monde sur les bienfaits de cette activité par la suite.<br />
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Si les résultats dans ce domaine peuvent être sujets à caution et si l'aventure se terminera un peu en eau de boudin pour tout le monde, ce séjour permettra néanmoins aux Beatles de se ressourcer, de faire le plein de calme et de repos après ces quelques années de frénésie et d’excès en tous genres. Après s'être essayés aux paradis artificiels, c'est un retour à la nature salutaire qui s’opère pour les membres du groupe. Une parenthèse plus que bienvenue. Ils se coupent du monde l'espace d'un instant, et savourent pour quelques semaines les délices d'une existence saine, d'une vie au ralenti.<br />
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Les structures sur place se révèlent assez rudimentaires : il n'y a pas d'électricité, les invités sont logés dans de simples bungalows ; mais le cadre magnifique, sur les bords du Gange, invite les adeptes à l'absolue quiétude. Cependant, assez rapidement, un certain ennui se fait tout de même ressentir. Le manque de distraction entre deux tentatives de lévitation donne beaucoup de temps libre à nos perruques ambulantes. Temps qu'ils mettent à profit pour faire ce qu'ils savent encore faire de mieux : composer des chansons.<br />
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Le moins que l'on puisse dire, c'est que ces quelques semaines passées en Inde auront une incidence plus que positive sur l'inspiration de chacun. Les chansons pleuvent littéralement. Toutes les péripéties sont bonnes pour fournir de la matière aux compositions. Lennon profite que la soeur de Mia Farrow, Prudence, perde la boule cloîtrée qu'elle est dans sa chambre pour écrire "Dear Prudence", sur un motif d’arpèges enseigné sur place par Donovan. Il en profite également pour sortir de sa guitare l'une de ses plus touchantes ballades, "Julia", dédiée à sa défunte mère, avec le même motif que "Dear Prudence". A peine croise-t'il un chasseur qui lui raconte ses exploits contre des tigres que "The Continuing Story Of Bungalow Bill" est déjà terminée. McCartney n'est pas en reste de son côté, il visite un village voisin du camp et compose "Ob-La-Di, Ob-La-Da" sur le chemin. Le garçon de plage Mike Love -- également en recherche de cosmicité à Rishikesh -- lui suggère de pondre une version soviétique de "Back In The USA" et Paulo s’exécute avec brio, mis en branle par son inextinguible gout de défi. "Back In The USSR" est pondu.<br />
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Au total ce sont plus d'une trentaine de chansons qui seront créées durant le périple (entre 30 et 48 selon les sources). La plupart serviront à remplir The Beatles (l'album blanc). Certaines, pourtant de très belles factures, ne réussiront pas à passer à se frayer un chemin vers celui-ci. Elles seront soit écartées, soit ignorées jusqu'à une éventuelle exhumation lors des carrières en solo. C'est le cas de la magnifique ballade de McCartney "Junk", ou encore de la non moins splendide "Child Of Nature", écartée pour sa ressemblance de thème avec "Mother Nature's Son". Celle-ci deviendra un tube sous le nom de "Jealous Guy", sur l'album "Imagine" de John Lennon. "Not Guilty", "Look At Me", "Circles" ou encore "India, India" seront également mises à l'index pour un temps, entre autres ébauches.<br />
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A défaut de trouver le sens de la Vie, de l'univers et du reste, les Beatles reviennent donc de leur séjour en Inde avec des nouvelles chansons plein les valises. La sensibilité immanquablement acoustique de celles-ci marque un nouveau tournant dans l'oeuvre globale du groupe. A l'image de la vie menée à l'ashram, c'est un retour aux sources qui s’effectue. On revient à plus de simplicité, plus de dépouillement après la sophistication extrême des albums précédents (Revolver, Sgt Pepper, et The Magical Mystery Tour). C'est un nouveau départ auquel aspirent les Beatles. Le blanc virginal qui servira de pochette à The Beatles ne saurait mentir, c'est bel et bien le minimalisme qui sera de mise en cette année 1968.<br />
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LE VER EST DANS LA POMME DE DISCORDE<br />
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Les enregistrements de l'album blanc débutent le 30 mai 1968. Pour l'histoire, elles resteront comme celles de la discorde. Une légère mise au point est cependant nécessaire à ce sujet. Les Beatles ne se déchireront pas durant cette période, contrairement à ce que l'on voudrait bien croire. L'enregistrement se déroule sans éclat de voix entre chacun d'entre eux. En revanche une grosse tension s'installe, beaucoup d’électricité s'accumule, comme dans les minutes précédant un orage. Chacun prend sur soi pour rester dans le non-dit et ne pas provoquer l'étincelle qui ferait tout sauter. La paranoïa montera crescendo durant ces séances, qui courront jusqu’à octobre de la même année. Les liens se distendront de plus en plus, inévitablement, pour les raisons déjà évoquées précédemment.<br />
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Un événement en particulier va grandement participer à la détérioration de l'ambiance et précipiter la séparation du groupe : la présence quasi permanente de Yoko Ono durant les enregistrements. C'est du jamais vu chez les Beatles. D'habitude personne n'a le droit de s’immiscer dans le procédé créatif des Beatles -- mis à part George Martin -- même pas les amis les plus proches. Abbey Road fait figure de sanctuaire pour les quatre amis. Selon l'expression de George, "à partir de ce moment, la pourriture s'est installée". Avec le débarquement de Yoko, le pacte tacite entre les quatre hommes est rompu. Les dégâts seront irréversibles. Autorisée par un John Lennon hypnotisé, Yoko Ono s'impose. Elle siège sur les amplis, fait débarquer un matelas pour s'en aller dormir sous le piano, et se permet même de faire des remarques et d’émettre des réserves sur le travail artistique accompli sous ses yeux. La tension touche à son comble. La stratégie de Yoko est claire, elle souhaite faire sortir John du groupe pour pouvoir vivre pleinement et de manière exclusive son histoire d'amour. Les Beatles sont de trop. Sa présence sonnera comme une sorte d'ultimatum pour Lennon : "C'est Paul ou moi" semble t'elle lui intimer. Ce sera elle évidemment. Mais le mal était déjà fait depuis la fin des tournées et la mort de Brian, John n'attendait que ce moment (George aussi) pour prendre son envol. Yoko Ono ne fut au final que le catalyseur dans l'affaire. Lui imputer à elle-seule la dislocation du groupe est aussi injuste qu’erroné. Tôt ou tard les Beatles se seraient séparés, ce n'était qu'une question de temps.<br />
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Le fait que beaucoup de chansons sont mises en chantier en même temps impose également que chacun vaque à ses occupations dans des studios différents. L'un des buts non avoué est de produire un double album dans le but d'honorer le plus vite possible l'engagement qui lie le groupe à EMI. La cohésion du groupe en souffrira immanquablement. Cela nourrira également en chacun l'idée qu'il peut désormais se passer des autres membres pour mener sa carrière, et jouir ainsi d'une liberté de création totale en solo. La plupart des chansons qui formeront l'album sont en fait le résultat d'un travail en solo de chacun. L'impression que donne l'écoute du white album est celle d'une mosaïque de personnalités en création, une somme d'individualités plutôt qu'un groupe. Imperceptiblement, la saine émulation qui existait entre Lennon et McCartney tourne à la concurrence malsaine, voire à la rivalité, et sans doute inconsciemment, les deux têtes pensantes se mettent à composer dans le style de l'autre. Ainsi Paul enfante l'un des morceaux les plus sauvages du répertoire du groupe avec l’impressionnant "Helter Skelter" ou encore la très basique et un brin provocatrice "Why Don't We Do It In The Road ?", tandis que de son côté John compose des ballades très pures telles que "Julia" ou même une berceuse d'une grande douceur avec "Good Night". De son côté George Harrison se sent plus que jamais à l'étroit et laissé pour compte. Celui-ci semble plus las que jamais de son aventure avec le groupe. Ringo, fatigué de cette ambiance délétère et paranoïaque, décide même de quitter le groupe pendant quelques semaines. Comme par dérision, Paul et John répètent entre eux une petite chanson qui tient de la private joke, "Los Paranoias", mais qui sonne en vérité comme une sorte d'aveu sur la situation que traverse la formation.<br />
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Fort heureusement pour la musique, l'alchimie artistique surnaturelle qui existe entre les deux hommes reste intacte : Paul est toujours le plus grand admirateur du talent de John, et John le plus grand admirateur du talent de Paul. Et si leurs chemins se séparent, leurs destins resteront liés à jamais dans l'histoire. On peut encore entendre leur fantastique entente sur des titres solaires tels que "Dear Prudence" ou "While My Guitar Gently Weeps". Sans l'insistance de George, cette dernière aurait d'ailleurs sans nul doute pris la direction des oubliettes. Déçu par l'indifférence des autres membres à sa composition (pourtant magnifique dés l'origine), il décide en effet de faire appel à Eric Clapton pour lui confier le solo de guitare. La venue d'un autre musicien dans les studios d'Abbey Road aura une influence très positive sur l'ambiance générale. Les Beatles ont une réputation à tenir, et chacun cherche à se faire voir sous son meilleur jour devant le guitariste de Cream. L'espace d'un instant la cohésion du groupe refait surface. Paul se met ainsi au piano et offre une très belle introduction au titre. Il délivre également une ligne de basse de grande qualité. Tout le monde apporte sa pièce à l'édifice et au final, la chanson de George sera l'une des plus réussies de l'album.<br />
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DOUBLE BLANC<br />
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Avec pas moins de trente chansons au compteur, l'album blanc brille par sa générosité. Le retour aux sources amorcé avec le single "Lady Madonna" au mois de mars 68 est confirmé de la plus belle des manières qui soit. Pour les raisons évoquées plus haut, le disque possède, plus qu'aucun autre effort du groupe auparavant, une sensibilité acoustique qui lui confère tout son charme. La diversité de styles et d'ambiances qui parcourt celui-ci finissent de séduire l'auditeur d'hier ou d'aujourd'hui. Car avec le temps, l'album blanc est peut-être devenu, malgré ses défauts, le disque des Beatles le plus populaire toutes catégories d'âge confondus. C'est à un véritable feu d'artifice de créativité auquel l'on assiste, un tour de force de brio. Chaque chanson possède son univers personnel, sa petite magie. La musique populaire de A à Z y est représentée. Tout y passe : rock ("Back In The USSR", "Glass Onion"), hard rock (Helter Skelter), ballades ("Julia", "Long, Long, Long"), musique avant-gardiste (le fameux "Revolution 9", sur laquelle Lennon dira avoir passé plus de temps que sur aucun autre morceau), country ("Rocky Racoon"), blues ("Yer Blues"), jazz ("Honey Pie"), berceuse ("Good Night"), protest song ("Blackbird", qui serait une chanson sur le combat pour les droits civiques des noirs américains selon McCartney), pop ("The Continuing Story Of Bungalow Bill"), pop/raggae ("Ob-La-Di, Ob-La-Da). Un tourbillon d'influences qui fera tourner la tête de plus d'un mélomane. C'est un disque-monde, un disque-univers que l'album blanc, riche de toutes ses différences, riche de ses forces, et riche même de ses faiblesses. Sa pochette, d'un blanc immaculé, finira de lui donner son statut de légende. Sachez tout de même qu'à l'origine, le disque aurait du s'appeler "A Doll's House", mais que la sortie en juillet 68 du premier album de Family, Music In A Doll's House, empêcheront les Beatles d'aller au bout de leur intention premiére. Une maison de poupées, l'idée était charmante...<br />
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Après la sortie du double blanc en novembre 68, il ne restera plus que neuf mois avant la rupture ne soit définitivement consommée. L'orage éclatera finalement durant les sessions de Get Back/Let It Be à l'hiver 69. Pour finir en beauté plutôt que sur une engueulade, les Beatles se retrouveront tout de même une dernière fois en été 69, histoire de confectionner leur chant du cygne, Abbey Road et sa fameuse pochette cloutée. Ensuite il sera temps pour la musique du vingtième siècle de tourner l'une de ses plus pages les plus passionnantes, et de laisser la place à d'autres histoires. A d'autres de les raconter...<br />
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Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-24326993117205850012016-02-05T17:23:00.001+01:002016-02-05T17:23:17.132+01:00LE MYSTÈRE DES VOIX BULGARES (1975)<div style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(1975)</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-cc6l50PxB0k/VrTLk4myPMI/AAAAAAAABjo/EK90z4eMn3s/s1600/bulgarie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-cc6l50PxB0k/VrTLk4myPMI/AAAAAAAABjo/EK90z4eMn3s/s400/bulgarie.jpg" width="400" /></a></div>
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<a name='more'></a><br />
Jusqu'à il y a encore deux mois dans le jadis, je méprisais la Bulgarie. Le souvenir cuisant d'un but inscrit à l'ultime seconde venait sans cesse me rappeler la fourberie des gens issus de cette contrée, de même que ce mois de novembre qui éprouva pour toujours mon cœur d'enfant. Ainsi jamais je n'eus la chance de voir mon Jean-Pierre papiner dans le nouveau monde pas plus que je n'eus l'occasion d'admirer Canto asséner des grands coups de tatane dans la tronche des outratlanticains. Et tout cela à cause d'un seul homme, un petit bulgare vicieux : Emil Kostadinov. Ma rancune était éternelle croyais-je.</div>
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Puis un jour, il y a de cela deux mois dans le naguère, j'accordais mon pardon. La faute à ce disque : Marcel Cellier présente Le Mystère Des Voix Bulgares, curiosité sortie au beau milieu des années soixante-dix qui me permit enfin d'admettre les bulgares dans la catégorie des êtres humains comme les autres. Des bien beaux êtres humains par ailleurs, capables de foudroyantes beautés.<br />
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Les morceaux figurant sur cet album sont l’émanation d'une tradition séculaire transmise de générations en générations, les vignettes d'une vie agreste, une vie simple, en Thrace et ailleurs. Ce sont des chansons de semailles et de moissons (Mir Stanke Le, Polegnala E Pschenitza) chantés par célébration et superstition, ou encore pour se donner du cœur à l'ouvrage. Ce sont des chants que l'on pousse les soirs de veillée pour communier et se recueillir (Kalimankou Denkou), des chants pour s'aimer, et des chants pour danser (Polegnala E Todora, Brei Yvane).<br />
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Sur un site bien connu des amateurs de musique (RateYourMusic pour ne pas le nommer), un intervenant décrit la mystérieuse expérience en ces termes : "Simultanément étranger et familier, comme une étreinte provenant de la mère de quelqu'un d'autre." Le formule est plutôt bien trouvée, et je pense même pouvoir expliquer en partie la raison d'un tel sentiment.<br />
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Comme vous le savez peut-être, j'aime infiniment les chants grégoriens, et par extension, tout ce que l'on qualifie communément de "musique sacrée" ou encore de "musique spirituelle" -- A cet égard, les répertoires de L-F Céline Dion ou encore de Babara Streisand n'ont par exemple aucun secret pour moi -- Or, on retrouve précisément beaucoup de la puissance et de la pureté de ces musiques de l'âme dans ces chants bulgares, d'où ce sentiment d'immédiate familiarité.<br />
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Mais il vient s'adjoindre à tout cela quelque chose d'autre, un élément assez... oriental disons (rappelons que la Turquie n'est pas loin). Comme s'il s'était produit une sorte de syncrétisme musical du aux influences combinées des arts islamiques et des arts chrétiens au fil des siècles. "Pilentze Pee" et "Kalimankou Denkou" font partie des exemples les plus frappants en la matière. Pour un peu l'on croirait presque entendre des sortes de chants grégoriens scandés à la manière d'un muezzin parfois, le tout effectué de manière très harmonieuse, très naturelle. Cela nous offre une musique fascinante et envoûtante, à la fois d'une très grande puissance, d'une très grande profondeur, mais également pleine de mystère et d'étrangeté à la première écoute.<br />
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Je ne saurais trop vous conseiller d'écouter au moins une fois cette musique céleste, cette musique humaine jusqu'à l'os et belle jusqu'au pleur. Vous inviter à goûter de son intensité, à tâter de son immensité.<br />
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C'est une musique à nulle autre pareille.<br />
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C'est un trésor de l'humanité.<br />
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<a href="https://www.youtube.com/watch?v=1DykETqpFAM" rel="nofollow" target="_blank">Kalimankou Denkou</a><br />
<br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=DXQ-eZqnVe0" rel="nofollow" target="_blank">Mir Stanke Le</a></div>
Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-66233955738435976302016-01-31T16:28:00.001+01:002016-02-01T13:55:18.274+01:00ARE YOU SERIOUS ? (1977)<div style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: x-large;">(1977)</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-gmqC8ADGVMU/Vq4mshICpgI/AAAAAAAABjY/kqliNCKRVHI/s1600/Van%2BDuren.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="450" src="http://3.bp.blogspot.com/-gmqC8ADGVMU/Vq4mshICpgI/AAAAAAAABjY/kqliNCKRVHI/s400/Van%2BDuren.jpg" width="450" /></a></div>
<br />
<a name='more'></a>Oyez, fiévreux de la chose Puissancepop ! Agglutinez, chercheurs ès talents occultés ! Venez descouvrir la galette sise en mon cœur même, de moult joyaux ciselés. Veuillez ouïr, gens de bravoure, les lyres du damoiseau Duren. Viendez choir, ivres d'amour, aux pieds des jolies cantilènes.<br />
<br />
Grand faiseur est maître Duren, élu des plus hautes lignées : Grosse Etoile et Todd Rundgren, Emmitt Rhodes et Scarabées. Si j'osais même dire dirais-je : "Sieur Van Duren vend du rêve", ce serait très osé. Et voilà donc bien que j'ose très, oserais-je même dire dirais-je : Diable soit de vos quolibets.<br />
<br />
En vos âmes pures élisez mélopées, tièdes et douces comme le sont alizées. "Attendre", "L'Amour Que J'Aime", "Garanti", "Assez Stupide" : charmantes ballades dont les airs sont fées. Au creux de leurs sillons venez enivrés, et qu'en vos cœurs si chauds l'humble plaisant soit loué.*<br />
<br />
Réchauffez donc vos corps auprès du "Feu Chimique". Succombez donc encore au gré du flot rythmique. "Oh Bébé", "Lumière Jaune", "Pour Un Instant", "Réveillon de Saint-Sylvestre" : des gemmes en ribambelle, de l'or à volonté.<br />
<br />
Frères venez donc rendre hommage, au mage du Puissancepop jeu. Qu'il soit aux enfants de nos âges, ce que les anges sont pour les cieux. Par les chemins n'hésitez seconde, répandez parole à tout venant. Faites vous l'émissaire de ces ondes, vantez ritournelles à tous les vents.<br />
<br />
Que n'avez vous zescoutezencore, sur l'entretoile veuillez précipiter. Le sort ne vous en fera point de tort, oncques mal ne vous en sera fait. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
* J'extra-pole vers l'Aisne.<br />
<br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=UXKEBoNE5M4" rel="nofollow" target="_blank">Grow Yourself Up</a><br />
<br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=YEhgANGlXPU" rel="nofollow" target="_blank">The Love That I Love</a></div>
<div style="text-align: justify;">
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Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-63829814095811734532016-01-29T16:19:00.001+01:002020-06-15T19:24:10.037+02:00APPLE VENUS Vol.1 (1999)<div style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: x-large;">(1999)</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-hZyKLadegs4/VquCH7wZyEI/AAAAAAAABjI/CfdwJyMK4AY/s1600/apple%2Bvenus.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="450" src="https://1.bp.blogspot.com/-hZyKLadegs4/VquCH7wZyEI/AAAAAAAABjI/CfdwJyMK4AY/s400/apple%2Bvenus.jpg" width="450" /></a></div>
<div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: x-large;"></span><br />
<a name='more'></a></div>
Par où commencer ? Par quoi ? </div>
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<br /></div>
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Par le bris d'une goutte peut être. Cette première note tombée du ciel s'écrasant. Ploc ! A la suite de laquelle s'engouffrent quelques secondes de rien, ou plutôt de silence. Une onde se répand alors, et l'on attend, comme suspendus... Ensuite retentit la basse, sombre et molle, puis la goutte à nouveau, plus vive, PLIC !!! Puis une charmante note de violon fulgure, allègre et facétieuse, presque furtive, de suite coupée par une basse preste... puis silence de nouveau... quelques secondes... basse, moins sombre la basse, puis basse moins basse, les cordes se mettent à gambader alentour, des pizzicatos, les gouttes pleuvent désormais, ça s'accélère, ça s'illumine de partout à la fois, les notes se répondent, jouent entre elles, tourbillonnent, vivantes et virevoltantes, une mélodie s'en dégage peu à peu... La musique s'écoule gentiment, voilà, ça commence comme ça Apple Venus, avec "River Of Orchids" qui enfle, s’éveille et sort de son lit. Au bout d'un moment une trompette fait une intervention, cérémoniale et volontaire comme elle sait bien l'être des fois... Alors Andy Partridge entame ses incantations sur cette rivière féconde. Il y croit ça s'entend Andy. Il le sait que ça va être beau. Alors on se laisse emporter par le courant, ravis et surpris par cette entame aussi audacieuse...</div>
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<br /></div>
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J'ai mis plusieurs écoutes avant de me rendre compte de la perfection de ce titre. Pas une perfection universelle qui s'imposerait à tout le reste, non, mais une petite perfection personnelle, un petit cosmos intérieur qui fait que si vous changez une seule note, retranchez une seule idée à l'ensemble, la chanson s'en trouverait irrémédiablement appauvrie, car tout est à sa bonne place. Les bonnes notes et les bonnes idées interviennent au bon moment. Rien ne manque et rien n'est superflu. La perfection.<br />
<br />
C'est une formule que l'on pourrait d'ailleurs étendre à l'album dans sa globalité, tant celui-ci révèle des trésors d'inventivité et de sophistication. La qualité des compositions, la fraîcheur des mélodies, l'élégance des voix y sont toujours magnifiées par une production amoureusement léchée. Du vrai travail d’orfèvre, avec une infinie précision et un amour du détail qui laisse pantois. Cet album a de la race à n'en pas douter. Ecoutez donc "Easter Theatre" pour vous en convaincre : ce mellotron langoureux, ce délicieux déluge de cordes, ces ponctuations de cuivres, n'est-ce pas du raffinement ? N'est-ce pas de la gloire ? D'autres se seraient vautrés immanquablement dans la lourdeur, se seraient casser les dents sur la surenchère d'effets et de moyens, mais pas nos deux démiurges britons, non. Ils balayent l'écueil d'un revers de corde, sereins. Tout est propice à la légèreté dans Apple Venus, tout se révèle divinement aérien, lumineux, extatique. Pas de doute, les Beatles rôdent dans les parages, ces idoles vénérées par les deux têtes pensantes formant XTC, Andy Partridge et Colin Moulding, qui ne manquent d'ailleurs pas l'occasion de leur consacrer deux hommages aussi appuyés que réussis en passant ("Fruit Nut" et "Frivolous Tonight", ou encore "Knights In Shining Karma", qui utilise le même motif d’arpèges que"Dear Prudence" et "Julia").<br />
<br />
On pourrait citer tous les titres tellement la qualité et l'inspiration déborde de ce disque : du modèle d'inventivité et de songwriting que représente "Your Dictionary" à la magnificence de "I Can't Own Her" (ces 20 premières secondes, coeur coeur coeur) en passant par le rythme agréablement galopant de "I'd Like That", tout est ronron, tout est rayon, tout est soleilbrille.<br />
<br />
Mais comme les meilleures choses ont une fin dit-on, que rien ne dure, la mélancolique "Harvest Festival" vient devancer l'élégiaque "The Last Balloon" pour un final claveciné de toute beauté. La pesanteur disparaît. Il est alors temps de quitter ce monde, miracle de bon gout et d'harmonie, pour un temps. Le rivière rentre dans son lit sur un tempo lent. C'est fini. C'était beau.<br />
<br />
1999. On aurait su rêver meilleure clôture pop pour le millénaire agonisant. Apple Venus vol.1 représente probablement l'acmé pop de XTC, et à coup sûr l'un des plus beaux fleurons du genre toutes époques confondues.<br />
<br />
Que dire de plus ? Donnez lui sa chance.<br />
<br />
Ecoutez-le, plusieurs fois.<br />
<br />
Vous ne le regretterez pas.<br />
<br />
<br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=UE_i5o2kYI0" rel="nofollow" target="_blank">Album intégral</a><br />
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Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-15256370679247656622015-10-21T16:38:00.001+02:002015-10-21T19:23:28.473+02:00BIZARRERIES & CURIOSITES<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">La playlist</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">"Bizzareries et curiosités"</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-gSizzxQH9d4/VieOTzm5M0I/AAAAAAAABhU/yz3EIy7Hxaw/s1600/charles%2Bmanson.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="350" src="http://1.bp.blogspot.com/-gSizzxQH9d4/VieOTzm5M0I/AAAAAAAABhU/yz3EIy7Hxaw/s400/charles%2Bmanson.jpg" width="500" /></a></div>
<br />
De la marginalité à l'imposture il n y a qu'un pas, à vous de juger.<br />
<a name='more'></a><br />
<br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=e8mPu9RX_Pg" rel="nofollow" target="_blank">Ready For The House-Jandek </a>(1978)<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-QaW15qe6HJg/VieTjRo5BgI/AAAAAAAABhk/kfGUf-HtsG8/s1600/jandek.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="90" src="http://3.bp.blogspot.com/-QaW15qe6HJg/VieTjRo5BgI/AAAAAAAABhk/kfGUf-HtsG8/s200/jandek.jpg" width="90" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
De la folk neurasthénique, sans entrain, sans vie. Joué avec une guitare désaccordée du début à la fin. L'image qui me vient c'est celle d'une perdition dans une forêt brumeuse, dont on ne réchappe pas, seul au monde. Une peine infinie. Ce disque c'est les limbes. C'est pas mauvais mais j'aime pas. Le type est clairement un artiste avec sa vision et son monde personnel, mais je trouve ça non seulement désagréable et étrange à l'écoute, mais également terriblement déprimant.</div>
<br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=ANI03qFQFvI" rel="nofollow" target="_blank">LIE : The Love And Terror Cult-Charles Manson </a>(1970)<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-RKCdUvQMKPI/VieU_iqfa1I/AAAAAAAABhw/nFtR31yZN78/s1600/manson%2Balbum.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 0em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="90" src="http://2.bp.blogspot.com/-RKCdUvQMKPI/VieU_iqfa1I/AAAAAAAABhw/nFtR31yZN78/s200/manson%2Balbum.jpg" width="90" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Le fameux Charles Manson, dingo sanguinaire de son état. C'est que le type taquinait la muse, quand il était pas occupé à jouer les prophètes frappadingues accompagné de sa bande de paumés. Evidemment, comme dans le cas du bon Adolf et de ses tableaux, cela excite tout de suite la curiosité de découvrir quel genre de projet artistique pouvait sortir de cerveaux aussi dégoupillés. La qualité sonore n'est pas des meilleures, mais malgré ça on ne peut pas dire qu'il était dénué de talent. C'est loin d'être mauvais, et je pense même qu'il aurait pu sortir un disque folk décent s'il avait persisté dans cette voie.</div>
<br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=XIMSbKU2oZM" rel="nofollow" target="_blank">Metal Machine Music-Lou Reed </a>(1975)<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-SyipajpZ25Q/VieXYurtKdI/AAAAAAAABh8/KRqOtgU2shk/s1600/metal%2Bmachine%2Bmusic.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="90" src="http://3.bp.blogspot.com/-SyipajpZ25Q/VieXYurtKdI/AAAAAAAABh8/KRqOtgU2shk/s200/metal%2Bmachine%2Bmusic.jpg" width="90" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Coup de génie ou coup de buzz ? Posture, imposture ? Cynisme ? Je fais partie de ceux qui pensent que la musique (non chantée) n'a rien à dire, jamais, elle est abstraite. C'est juste de l'onde, de la vibration. Chacun la reçoit comme il est fait, avec sa sensibilité et son vécu, ses humeurs. On peut faire dire ce que l'on veut à la musique, il n'y a que celui qui écoute qui a des choses à dire et à en dire en vérité. Chacun l’interprète comme il le souhaite. Chacun y transfert une partie de sa personnalité, de ses idées et de sa vision du monde, de l'art. La musique n'est que ressenti, il ne faut y rechercher aucune vérité. Elle ne devrait avoir besoin d'aucune explication non plus, elle se suffit à elle-même. Devoir expliquer la musique c'est comme devoir expliquer une blague : c'est que quelque chose a foiré quelque part. L'équation est simple : on est séduits ou on ne l'est pas. Pour certains ce feedback d'une heure représente un immense bras d'honneur à l'industrie du disque, pour d'autres une oeuvre d'avant-garde considérable, et pour d'autres encore, bien d'autres choses encore, tout, n'importe quoi. La vraie question est combien de personnes l'écoute de bout en bout ? Et sur ce petit nombre combien y prenne sincèrement du plaisir ? Pour moi il s'agit juste d'un infatué pet foireux. Juste un prout, un qui fait du bruit et pue l'arnaque à plein nez, et dont l'écoute demeure absolument pénible (ce qui importe le plus en définitive, le plaisir procuré). C'est mon avis.<br />
<br /></div>
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</div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=3kocnM1UEww" rel="nofollow" target="_blank">C'est Pas Possible-Normand L'Amour </a>(1998)</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-70usXb9dQ84/VieX-umO-HI/AAAAAAAABiE/W5TtYCdFQyE/s1600/normand%2Bl%2527amour.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 0em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="90" src="http://2.bp.blogspot.com/-70usXb9dQ84/VieX-umO-HI/AAAAAAAABiE/W5TtYCdFQyE/s200/normand%2Bl%2527amour.jpg" width="90" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Lui c'est mon chouchou. J'ai pas encore écouté tout son album parce que j'ai peur qu'il détrône le White Album de la première place de mon panthéon personnel. C'est le disque d'un petit vieux en provenance du Quebec qui fait de la musique (soupe) de manière aléatoire sur son ordinateur, et qui balance dessus les premières paroles qui lui passent par la tête. Entre improvisation et grand nawak. Fascinant. Un gus qui aurait eu une place de choix dans n'importe quel épisode de l'émission Strip-Tease. Un doux rêveur qui n'a aucune autre ambition que de se faire plaisir. Vas-y mon Nono, en plus t'as un blase ultra classe.<br />
<br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=jQqK1CjE9bA" rel="nofollow" target="_blank">Philosophy Of The World-The Shaggs</a> (1969)<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-renjmsvFlsM/VieYkQl092I/AAAAAAAABiM/VG6c0bGpw6M/s1600/shaggs.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="90" src="http://3.bp.blogspot.com/-renjmsvFlsM/VieYkQl092I/AAAAAAAABiM/VG6c0bGpw6M/s200/shaggs.jpg" width="90" /></a></div>
Les fameuses Shaggs. En résumé : elles sont moches, elles n'ont aucun sens du rythme, elles jouent très mal de leurs instruments, n'ont aucun sens de la mélodie, n'ont aucune alchimie (elles jouent chacune de leurs côtés), chantent comme des casseroles, n'ont aucun charisme, mais elles sont cultes. De la musique diabolique pour invoquer le Malin. Probablement l'un des pires disques du monde.<br />
<br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=EAyvq4gFZ84" rel="nofollow" target="_blank">Proanomie-Vomir</a> (2010)<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-JEo2uCB-MTs/VieZFyuNxEI/AAAAAAAABiU/oqPtE2C4EZw/s1600/proanomie.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 0em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="90" src="http://2.bp.blogspot.com/-JEo2uCB-MTs/VieZFyuNxEI/AAAAAAAABiU/oqPtE2C4EZw/s200/proanomie.jpg" width="90" /></a></div>
Qu'il porte bien son nom ce Vomir. Une nullité intégrale ! Le summum de la dysenterie sonore ! Typiquement le genre de musique faite par les gens qui n'ont aucun talent pour la musique et qui misent tout sur les capacités de masturbation intellectuelle de certains pour justifier leurs affligeants étrons. Faisons de la merde, il s'en trouvera bien un quelque part pour y trouver du mystère. L'enfumage totale. Pour votre gouverne, on s'autorise à appeler ça de la Harsh Wall Noise dans les milieux autorisés qui s'autorisent. Inécoutable d'un bout à l'autre.<br />
<br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=xiorncOFpcg" rel="nofollow" target="_blank">Trout Mask Replica-Captain Beefheart & His Magic Band </a>(1969)<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-5nYzuC_YJlU/VieZ25UYa7I/AAAAAAAABig/DjJnxUL14ZQ/s1600/trout%2Bmask%2Breplica.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="90" src="http://3.bp.blogspot.com/-5nYzuC_YJlU/VieZ25UYa7I/AAAAAAAABig/DjJnxUL14ZQ/s200/trout%2Bmask%2Breplica.jpg" width="90" /></a></div>
Au regard de "Proanomie"et "Metal Machine Music", je me rends compte que j'ai longtemps été un peu dur avec ce disque. Certes je ne l'aime pas, comme tout ce qui est dissonant, disharmonieux et bordélique, mais il n'en reste pas moins très écoutable comparé à d'autres. C'est très répétitif à mon sens, longuet, et globalement peu intéressant. Mais ça me fait toujours marrer les gens qui jugent la démarche (ou ce qu'ils pensent être la démarche) plutôt que la musique en elle-même : "Oh ! Je déteste écouter ce disque, mais quelle démarche mes amis ! Quelle hardiesse compagnons ! Magnifique : c'est 10". Certains sont sincères dans leur affection, j'en suis sûr, mais beaucoup d'autres prennent la pose pour se donner un genre, se faire remarquer à tout prix, j'en suis également convaincu.<br />
<br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=MOfdJ8ZcLJc" rel="nofollow" target="_blank">Do You Know The Beast ?-Evariste</a> (2011)<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-xh_zU6tmXM4/VieahH__H8I/AAAAAAAABio/oHSxje-LFbc/s1600/evariste.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 0em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="90" src="http://1.bp.blogspot.com/-xh_zU6tmXM4/VieahH__H8I/AAAAAAAABio/oHSxje-LFbc/s200/evariste.jpg" width="90" /></a></div>
Un type singulier dans sa dégaine, peut-être trop. Je trouve sa musique pas extraordinaire, bien qu'atypique et complètement barrée dans ses textes. Souvent je trouve que les gens qui en font des tonnes sur les vêtements et la gestuelle le font à dessein pour combler des manques artistiques. Ce n'est surement pas une règle qui vaut pour tous, mais qui s'applique pas mal à Evariste à mon sens, malgré toute la sympathie qu'il m'inspire. Mérite néanmoins d'être écouté.<br />
<br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=8k5WQnfCjmk" rel="nofollow" target="_blank">The Madcap Laughs-Syd Barrett </a>(1970)<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-oSrZfh7xgCI/ViebDCWBEqI/AAAAAAAABiw/AqD5MQMbpq4/s1600/madcap.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="90" src="http://3.bp.blogspot.com/-oSrZfh7xgCI/ViebDCWBEqI/AAAAAAAABiw/AqD5MQMbpq4/s200/madcap.jpg" width="90" /></a></div>
Syd Barrett, évidemment. Après s'être grillé les neurones à force de flirter avec Lucy dans le ciel avec des diamants, le leader de Pink Floyd se fait sortir de son propre groupe. Qu'à cela ne tienne, le luron en profite pour tenter de se relancer en solo, avec deux albums à nul autre pareil. Complètement barré, complètement déréglé, notre gentil junkie nous y offre un aperçu lunaire de son cerveau en ruine. Entre comptines hantées et magie crépusculaire, le naufragé Barrett y effectue son baroud d'honneur dans une intimité désarmante. Par la suite, il se cloîtrera définitivement dans son cocon familial jusqu'à sa mort.<br />
<br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=pMlHQja5R9k" rel="nofollow" target="_blank">Best Of-Gilles Langoureau</a> (2014)<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-EyqYaP8dMek/ViebkZkPccI/AAAAAAAABi4/h6MynAnK5Nk/s1600/gilles%2Blangoureau.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 0em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="90" src="http://3.bp.blogspot.com/-EyqYaP8dMek/ViebkZkPccI/AAAAAAAABi4/h6MynAnK5Nk/s200/gilles%2Blangoureau.jpg" width="90" /></a></div>
Un drôle d'oiseau que ce Gilles Langoureau. Un type unique en son genre et très attachant. Pour donner un ordre d'idée, nous sommes en présence d'une sorte de William Sheller surréaliste (le même timbre de voix), dont les textes oscilleraient en permanence entre humour et poésie, le tout sur de la musique mielleuse et moite estampillée eighties. Les textes, totalement décalés, surprennent à tout coup, et c'est incontestablement le gros point fort de Gillou. Il suffit d'écouter des chansons telles que "Vends Tout Pour Un Voilier", "Faire Du Fric" ou "Un Jour Viendra Couleur Vodka Orange" pour s'en convaincre.</div>
<br />Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-55674277048276221702015-07-31T19:40:00.001+02:002015-07-31T19:45:11.518+02:00DEFINITELY MAYBE (1994)<div style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(1994)</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-GyYq1Vv8yW0/Vbuyn7VYZYI/AAAAAAAABg8/25v0MRnMQik/s1600/definitely%2Bmaybe.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="450" src="http://3.bp.blogspot.com/-GyYq1Vv8yW0/Vbuyn7VYZYI/AAAAAAAABg8/25v0MRnMQik/s400/definitely%2Bmaybe.jpg" width="450" /></a></div>
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<a name='more'></a>Fucking Manchester, le fucking putain de 31 juillet.</div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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A l'attention de toute la putain de communauté d'Internet.</div>
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Salut les boys, c'est Liam,</div>
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Si tu sais pas qui je suis va te faire enculer déjà pour commencer ok, parce que si tu sais pas ça, c'est vraiment que tu connais rien de la vie tu piges. Je suis le putain de fucking Liam Gallagher mec. Le putain de fucking leader d'Oasis tu vois... Non pas la putain de boisson bordel de putain de merde de fuck ! Le putain de meilleur groupe de l'univers des putains de nineties mec, le groupe de rock ultime, genre aussi cool que Dieu, Jésus et tout ce bordel mais en mieux tu piges. Et j'en étais la putain de star tu saisis, définitivement... la fucking putain de rock'n'roll star, le genre à bouffer des putains de cerise avec le putain de noyau tu vois... J'm'en battais lec' tu piges. C'était moi, le fucking fucké de la tronche. Cigarettes & Alcohol c'était le crédo. J'aurais pu mener le groupe à l'aise à moi tout seul d'ailleurs tu vois c'que j'veux dire, tellement que chui un putain de fucking genius, mais j'avais besoin de faire-valoirs à l'époque, pour picoler et me bastonner dans les pubs tout mon soûl tu piges. Du coup j'ai recruté ; on est devenus moi plus quatre autres. Y avait mon frangin Noel d'abord... Ouais le père Noel si tu veux connard... Bref y avait donc mon grand frère Noel dans le groupe. Il s'occupait d'écrire tout ce qui était chansons et textes tu vois, et il s'occupait pas mal de s'engueuler avec moi aussi par la même occasion t'as vu, c'était son rôle, et il le faisait plutôt de fucking pas mal à l'époque le mec, même si j'aurais pu m'occuper de faire tout ça moi-même si j'avais pas eu envie de m'en branler complet de toute cette merde tu piges... M’engueuler moi-même aussi j'aurais pu le faire tout seul si j'avais voulu... Y avait donc moi, la star, mon frère, et moi dans ce fucking groupe de génie. Et puis y avait trois autres mange-merde pour faire le nombre c'est vrai, mais on s'en branle total de leurs gueules tu vois, ils comptent pour que dalle, surtout le batteur dont je me souviens même plus le nom tellement je l'appelais tout le temps "tête de cul" tu vois, ça lui allait comme un putain de gant tu vois c'que j'veux dire...</div>
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Donc notre premier album putain, je vous écris exprès pour vous rappeler que c'était un putain de fucking album en fait. Definitively maybe ! Ça claque comme de la fesse mon pote. Du putain de méga Rock'n'Roll sainte merdedieu ! Définitivement ! C'était le truc putain, rien de plus y a pas à chier merde tu vois c'que j'veux dire... Des grosses guitares et ma gueule dans le mic'... Bam ! Pas de la putain de petite musique de zoulous à deux balles tu piges, comme celle de ces pédés de chez Blur... Pas de l'électro de bullshit ou de la techno de mes couilles non plus, cette merde ! C'était tout autre chose tu vois, c'était de la canaille, de la putain de musique de lads, ça avait de la putain de grande gueule tu saisis. Pour un premier album on a tout déglingué. On a dégoupillé "Supersonic" et ça a fait crac ! dans la tête des mômes, comme un putain de réveil qui te gicle dans les pavillons le matin. Tout est allé super vite. La jeunesse est devenue complètement maboule de nous... enfin je veux dire de moi. Les médias aussi putain, ça les amusait de me voir chier sur la gueule de tout le monde dans les putains d'interviews à la con. Je disais ce que je pensais à la téloche, c'est ça que les gens kiffaient tu piges, vu que ça existe quasiment pas en temps normal. Chui rapidement devenu riche comme un nabab et j'ai pu m'acheter de la bière pour cent mille ans. Je sniffais de la coke à m'en faire saigner le pif par hectolitre mais j'm'en battais léc' tu vois c'que j'veux dire, j'étais invincible, immortel, "Live Forever" c'était ça le truc tu piges... Bouffer la putain de vie avant qu'elle te bouffe, pas comme l'autre con de Cobain là. Putain de chanson d'ailleurs ! Définitivement l'une des meilleures ! On a redonné le gout du rock à tous les kids du royaume avec ça sainte merdedieu ! Les compos était vraiment coolos faut dire... Je veux pas enlever ça à mon frangin, mais je me dois de le signaler : le sel d'Oasis c'était quand même ma putain de voix de lascar. Et encore je reste modeste, mais faut admettre : je chante putain de fucking bien la dessus, façon Lennon/Johnny Rotten tu vois, mais en mieux. C'est ça le truc, j'suis le putain de meilleur chanteur de rock de tous les temps, mais en mieux tu saisis... D'ailleurs je me kiffe à fond sur ce putain de disque, j'ai la fucking classe que je trouve, le fucking charisme avec mon léger strabisme de voyou aux yeux clairs, pleine morgue dans ta face. En fait je crois bien que je suis la putain de fucking personne que j'admire le plus au monde mec. Définitivement. Chui mon idole. Et si j'avais pas été moi c'est simple, j'aurais adoré être moi, en toute objectivité. Je m'aime tellement que je me putain de baiserais des fois tiens, et j'envie tous ceux qui ont la chance de pouvoir m’idolâtrer tous les jours, je les comprends. Mais ce que je comprendrai vraiment jamais par contre putain, c'est ceux qui me kiffent pas putain. Faudrait qu'ils viennent m'expliquer ça calmement un jour d'ailleurs, le pourquoi, juste tranquillement, sans faire de putain d'histoires tu vois c'que j'veux dire... que je puisse leur latter leurs putain de couilles de haters à la con tu piges, leur mettre un grand coup de mon monosourcil dans les chicots. Qu'ils ferment leurs mouilles une bonne fois pour toutes.</div>
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Après le disque tu l'écoutes tu l'écoutes pas je m'en bats les couilles bonhomme, et même si t'es pas d'accord avec ce que je raconte y a pas de problème t'as vu, j'ai grandi depuis cet album, j'ai fait mon chemin, j'ai des kids et tout... Chacun son avis après tout... No problem. On va se boire une pinte peinard au comptoir pour discuter de tout ça et puis après je te casse ta putain de fucking gueule de tarlouze tu piges... Définitivement !</div>
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Allez je vous laisse là-dessus les boys parce que ça m'emmerde d'écrire plus là.</div>
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Veuillez agréer mes putains de coups de latte dans vos culs de pédés,</div>
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Gallagherement, </div>
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Liam.</div>
Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-130816170735564012015-06-13T17:27:00.001+02:002015-06-19T14:55:37.036+02:00LA FORET DES MAL-AIMES (2006)<div style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(2006)</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-dSR9QEv_Pvk/VXxKZbM_qjI/AAAAAAAABgo/zor_Vm5HhdM/s1600/Pierre%2BLapointe.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="450" src="http://1.bp.blogspot.com/-dSR9QEv_Pvk/VXxKZbM_qjI/AAAAAAAABgo/zor_Vm5HhdM/s400/Pierre%2BLapointe.jpg" width="450" /></a></div>
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<a name='more'></a>J'observe habituellement, pour tout ce qui porte l'estampille "Québec et affiliés", une prudence des plus scrupuleuses. J'ai mes raisons. Des arguments bétons plein mes feuillances, fruits de minutieuses observations effectuées en terre lointaine, qui pourront appuyer un jour mon propos peut être, lorsque j'aurais enfin décider de livrer aux simples mortels ce leg unique, ce trésor pour l'humanité, véritable ode au génie de moi et à la finesse d'esprit bien de chez nous, et surtout de chez moi.</div>
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Mais pour l'heure taisons cette merveille, le monde n'est pas prêt : Motus. </div>
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A l'égard des recommandations du sieur VanCleef, j'adopte également une attitude de méfiance de tous les instants. Alors quand ce VanSpliff de triste assemblage s'invita sans-gêne dans ma boite mail adorée pour me conseiller l'écoute de "La Forêt des Mal-Aimés" de Pierre Lapointe, autant vous dire que je me fendis d'un grand rire argentin. Encore une compilation de braillements québécois me dis-je, encore la promesse de jours d’acouphènes pensais-je, plus insolent que l'insolence même.</div>
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En temps normal, j'aurais purement et simplement ignoré la recommandation faite par l'olibrius, vous imaginez bien, renvoyant celui-ci à sa gueuserie habituelle, faite de lectures de Siegfried Ellroy et d'écoutes de Pink Floyd. Sauf qu'en l'instance, le pauvre hère me promettait de, je cite : "s'amputer d'un membre", dans l’hypothèse où le petit gars Lapointe ne m'eut point plu (vérifier la concordance sur 3615 Teubé). Autrement dit, il s'engageait à se sectionner le flexible l'exalté, purement et simplement, à la première réserve de ma part. Faut être chié tout de même. N'empêche que la perspective de le rendre eunuque, et par la même occasion de me débarrasser d'un rival de rut, me rendit érectile au degré suprême, chose bien compréhensible. Je pressais donc l'écoute, augurant déjà du 3 plein de fiel que je lui assénerais dans les gencives.</div>
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Sauf que j y ai mis 9 coeuré à sa trouvaille en fin de compte. J'en ai vomi sur tout mon clavier tellement j'étais déçu d'avoir tant aimé. Comme la fois où je m'étais fait enculer par un zèbre de la pampa. Bref, un truc extra le Lapointe, le genre à faire crac ! boum ! hue ! et à tomber à genoux. Première bonne surprise à son écoute, l'artiste chante quasiment sans accent, ou alors si léger l'accent qu'il ajoute encore au charme de l'ensemble. Une belle voix par ailleurs, ni trop faible ni trop puissante, à dimension d'homme, suave et caressante, comme de la petite musique de nuit, et néanmoins propre à faire naître l'émotion chez l'auditeur, chose primordiale à mon sens quand il s'agit d'art.</div>
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Venons-en justement à l'émotion, le fil conducteur. Elle parcourt le disque comme un frisson, et résulte grandement, et sans contestation possible, de l'immense qualité des paroles. Le niveau des textes est proprement chavirant. Découvrir Pierre Lapointe, c'est avant tout faire connaissance avec une plume de très belle facture, mêlant mélancolie et tendresse. Il faut le prendre dans le buffet son "Pays des Fleurs de la Transe" par exemple, l'entendre "trouver les yeux de son frère" avec ses "cheveux accrochés au vent" ce con, avec sa "barbe coupée à coups de barbelé", son piano à la Tiersen et ses cordes magnifiques. Foutue poésie ! le type est brillant, il se dandine dans le divin à son aise.<br />
<br />
C'est un grand sentiment de légèreté qui émane de toutes ces saletés de chansons envoûtantes, sans doute la faute au clavecin aussi, cet instrument de l'élégance même. Les mélodies sont simples et agréables, limpides, et surtout pas faciles, bougre de bigre ! Je dis ça pour les cancres du fond qui confondent facilité et simplicité. Ce n'est jamais facile de composer des choses simples (et plaisantes, sinon on s'en cogne évidemment), c'est quand même simple à comprendre, tout le monde n'est pas flûtant, ça se saurait bigre de bougre ! Pierre Lapointe lui, l'est, flûtant. Ses petites ballades au piano sont touchantes à l'extrême. Sa pop est un modèle du genre, biberonnée sans doute à la pop classieuse du Gainsbourg version sixties ("Deux Par Deux Rassemblés" évoque immanquablement "Poupée De Cire, Poupée De Son"). Les arrangements sont à l'avenant : d'une finesse rare et d'une élégance folle.<br />
<br /></div>
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Enfin, tout ce jargonnage pour dire que je l'écoute en bouclette depuis quelques jours cet album, et je vous en conseille donc fortement l'écoute. On est loin de la tchouk tchouk music c'est promis. Parole de scout.<br />
<br />
Et pendant que j y suis tiens, ça vaut ce que ça vaut, mais je vous conseille aussi grandement de vous promener un jour tout nu dans la pampa. Sensations fortes garanties. Je suis prêt à m'amputer d'un membre dans le cas contraire.<br />
<br />
J'ai bavé ce que j'avais à baver sur ça, maintenant je m'en vas.<br />
<br />
A plus.<br />
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<a href="https://www.youtube.com/watch?v=UZPuIWGS6Yo" rel="nofollow" target="_blank">Deux Par Deux Rassemblés</a><br />
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<a href="https://www.youtube.com/watch?v=pZ6CYG9mwlE" rel="nofollow" target="_blank">Au Pays Des Fleurs De La Transe</a></div>
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Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-20482736694094001062015-05-16T18:44:00.002+02:002016-04-28T14:24:33.749+02:00THE KINKS<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: x-large;">10 Songs</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: x-large;">The Kinks</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-9D1fNkh0iG4/U3394mC4MqI/AAAAAAAABag/Ud2_yStZaOs/s1600/kinks+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="310" src="https://4.bp.blogspot.com/-9D1fNkh0iG4/U3394mC4MqI/AAAAAAAABag/Ud2_yStZaOs/s1600/kinks+2.jpg" width="460" /></a></div>
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<a name='more'></a><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: x-large;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=g-D9xcZgKX4" rel="nofollow" target="_blank">1.Waterloo Sunset (1967, Something Else)</a></span></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-vMEGCyWEK8M/U34kcMPDVhI/AAAAAAAABaw/6Xv9GAelqM0/s1600/Something+Else+By+The+Kinks.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="180" src="https://2.bp.blogspot.com/-vMEGCyWEK8M/U34kcMPDVhI/AAAAAAAABaw/6Xv9GAelqM0/s1600/Something+Else+By+The+Kinks.png" width="180" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
A l'instar de "Yesterday", "Waterloo Sunset" est le fruit d'un rêve. Comme pour McCartney, le chef d'oeuvre s'imposa de manière fluide et naturelle à Ray Davies, comme par enchantement, juste au sortir du sommeil. A l'origine la chanson devait prendre place à Liverpool et décrire un coucher de soleil sur la Mersey, sensé symboliser le déclin du mouvement Mersey Beat. Finalement le compositeur transporta la saynète à Londres, sur les bords de la Tamise, dans la ville si chère à son cœur. Elle met en scène deux amoureux éperdus, Terry et Julie, se promenant paisiblement sur les bords du fleuve, dans la grâce éphémère d'une fin de soirée féerique, insoucieux du tumulte alentour et de la frénésie ambiante, comme transparents aux yeux des citadins et heureux de l'être. La ballade, nantie d'une mélodie à l'élégance folle ainsi que de chœurs séraphiques du plus bel effet (que l'on doit à sa femme Rasa), se révèle être l'une des plus belles créations de la décennie. Conscient de la qualité stupéfiante du morceau, Ray Davies cajola et peaufina sa merveille des heures durant, gardant le secret sur celle-ci jusqu'à la dernière minute, tellement la chanson représentait ce qu'il avait produit de plus grand et de plus personnel jusqu'ici. Grand bien lui en prit. D'une beauté et d'une pureté absolues, "Waterloo Sunset" constitue un hymne à l'innocence et à la contemplation à nul autre pareil, et définit au mieux la très grande sensibilité de son auteur, naviguant le plus souvent entre la mélancolie et la félicité dans ses compositions. Depuis, le titre est devenu un tel classique qu'il est même considéré de manière officieuse comme l'hymne de la cité britannique.<br />
<br /></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: large;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=lNdu6Ek1rck" rel="nofollow" target="_blank">2.Sunny Afternoon (1966, Face To Face)</a></span></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-f-yUzTgGPkI/U34l0RmRPnI/AAAAAAAABbA/RYGsawzX12M/s1600/Sunny+Afternoon.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 0em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="140" src="https://4.bp.blogspot.com/-f-yUzTgGPkI/U34l0RmRPnI/AAAAAAAABbA/RYGsawzX12M/s1600/Sunny+Afternoon.jpg" width="130" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour la plupart des anglais, le morceau "Sunny Afternoon" évoque non seulement l'été et sa vague de bien-être annuelle, mais également et plus précisément la victoire de l'équipe d'Angleterre lors de la coupe du monde ayant eu lieu sur ses propres terres en 1966. L'équivalent du "I Will Survive" (la-la-la...) des bleus version britannique en quelque sorte. Pourtant, malgré son rythme immédiatement plaisant, "Sunny Afternoon" ne parle pas forcément de choses particulièrement joyeuses. A la manière du "Taxman" de George Harrisson datant de la même époque, Ray Davies commence par y relater les désagréments que comporte sa condition de nouveau riche, en premier lieu desquels le fait de payer plus de taxes, le laissant soi-disant sur la paille. S'ajoutent à cela des problèmes sentimentaux, sa compagne le quittant pour rentrer chez ses parents, ainsi que des problèmes d'alcoolisme et de violence conjugal. Bref, la panade complète. Et c'est encore une fois dans la contemplation et l'hédonisme que le personnage (Ray Davies ?) trouve sa bouée de sauvetage, ce dernier tentant d'oublier tout ça en coinçant la bulle au soleil, paisible à siroter des breuvages délicats. Ce fut en tous cas un hit phénoménal pour les Kinks à l'été de cette année ; la chanson délogeant en à peine une semaine "Paperback Writer" du sommet des charts britanniques et faisant même une percée remarquée dans le top 10 américain, alors même que le groupe y était interdit de séjour. Une sacrée performance.<br />
<br /></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: large;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=-2GmzyeeXnQ" rel="nofollow" target="_blank">3.Dead End Street (1966, Single)</a></span></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-ighUJ65cRW0/U34lGa0w1QI/AAAAAAAABa4/m_ZjAbWBtCw/s1600/Dead+End+Street.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="140" src="https://1.bp.blogspot.com/-ighUJ65cRW0/U34lGa0w1QI/AAAAAAAABa4/m_ZjAbWBtCw/s1600/Dead+End+Street.jpg" width="130" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
S'il se plaint d'être assommé par les taxes et qu'il vit désormais une vie très confortable grâce aux royalties des chansons qu'il compose, Ray Davies n'en oublie pas pour autant d'ou il vient, et garde une conscience très aiguë de la vie des petites gens, le plus souvent écrasés par un système injuste et cruel. Dans "Dead End Street", le verdict est sans appel : les pauvres vivent une vie sans issue, de par la condition d’éphémère qui nous concerne tous déjà, mais qui plus est de par l'impossibilité de s'élever et ainsi d'espérer une vie meilleure qui pourrait améliorer sensiblement leurs conditions de vie. On vit et on meurt dans la caste où l'on est né, telle semble être la vision de la société britannique que se fait le Ray Davies d'alors. Mis en branle par des cuivres aux résonances funestes et une ligne de basse empreinte de gravité, le morceau annonce la couleur, oscillant entre sérieux et divertissement. Le clip aussi, dont l'humour grinçant fut d'ailleurs jugé de mauvais goût par la toute puissante BBC.</div>
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=dk3Ei_yoI4c" rel="nofollow" target="_blank">4.You Really Got Me (1964, Kinks)</a></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-PXy0ulizuxI/U34mTYoymBI/AAAAAAAABbI/4U-8XDZBcQE/s1600/You+Really+Got+Me.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 0em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="90" src="https://2.bp.blogspot.com/-PXy0ulizuxI/U34mTYoymBI/AAAAAAAABbI/4U-8XDZBcQE/s1600/You+Really+Got+Me.jpg" width="90" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
La chanson qui a fait connaitre les Kinks des deux côtés de l'Atlantique. "You Really Got Me" est l'embryon du Punk, le carton furibard dans lequel s'engouffra par la suite toute une pelletée d’énervés du manche. La quintessence même du Rock se trouve enfermée dans ce riff de guitare d'une simplicité déconcertante : la rage, l'excitation juvénile et la spontanéité. Comme beaucoup de grandes chansons, celle-ci possède également ses légendes. L'une d'entre elles voudrait que ce soit Jimmy Page qui assurerait la tenue du riff et du solo foldingo du titre. Une autre avancerait que le son distordu du morceau ait été obtenu suite à la lacération par Dave Davies de son ampli lors d'une crise de nerfs. En tous cas le succès ahurissant du simple fut providentiel pour le groupe, qui selon toute vraisemblance était sur le point de se faire virer sans ménagement par le label Pye suite aux échecs des deux premiers singles.<br />
<br /></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Kt0IXkIVvo4" rel="nofollow" target="_blank">5.Shangri-La (1969, Arthur or The Decline Of The British Empire)</a></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-4aGCVyJfBn0/U34n0aXJlGI/AAAAAAAABbg/ejzpGGG9nIc/s1600/Shangri-La.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="90" src="https://2.bp.blogspot.com/-4aGCVyJfBn0/U34n0aXJlGI/AAAAAAAABbg/ejzpGGG9nIc/s1600/Shangri-La.jpg" width="90" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Le chef d'oeuvre de l'album "Arthur", qui lui même est un chef d'oeuvre. C'est dire le niveau stratosphérique qu'atteint cette chanson. Et c'est avec le sens aiguisé de l'observation et tout le mordant qu'on lui connait que Ray Davies s'attaque au déclin de l'empire britannique. Un gros oeuvre, qui trouve sa plus belle traduction dans la description de cet homme simple, dont l'existence conditionnée et le travail de toute une vie aboutissent à une misérable retraite pour toute récompense. Sous ses jolis airs et sa douceur enivrante, c'est à une critique grinçante et désabusée du sacro-saint capitalisme, érigé en style de vie ultime, que l'on est confronté avec cette ballade aux changements de rythmes splendides. C'est le terrible constat d'une vie vide, remplie de gadgets commandés par la société de consommation. Une vie presque pour rien.<br />
<br /></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=320yV68ab5c" rel="nofollow" target="_blank">6.Village Green (1968, The Kinks Are The Village Green Preservation Society)</a></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-FOSepxQ6-JQ/U4DFFWGQ66I/AAAAAAAABcQ/16DkZE18kHo/s1600/village+green.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 0em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="90" src="https://3.bp.blogspot.com/-FOSepxQ6-JQ/U4DFFWGQ66I/AAAAAAAABcQ/16DkZE18kHo/s1600/village+green.jpg" width="90" /></a></div>
A contre courant total de la mode du moment qui consistait à produire des albums psychés et sophistiqués sous forte influence psychotrope, les Kinks allaient leur route sur des chemins moins sinueux, revenant à la simplicité et à la tradition la plus pure. Ce fut un suicide commercial complet évidemment, l'époque n'était pas à ressasser les souvenirs d'une époque révolue. Par sa couleur sonore teintée de baroque, "Village Green" n'est d'ailleurs pas sans rappeler une certaine "Two Sisters", qui fut enregistrée à la même époque, et qui fait de "Village Green" la plus vieille chanson constituant le projet "Preservation Society", ainsi que son pilier et son joyau.</div>
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=iZpmSnow_Z8" rel="nofollow" target="_blank">7.A Well Respected Man (1965, Kwyet Kinks)</a></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-Q8INKOUp_-4/U34muhkenDI/AAAAAAAABbQ/JjKBCgL69VE/s1600/A+Well+Respected+Man.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="90" src="https://2.bp.blogspot.com/-Q8INKOUp_-4/U34muhkenDI/AAAAAAAABbQ/JjKBCgL69VE/s1600/A+Well+Respected+Man.jpg" width="90" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
"A Well Respected Man" ouvre la voie à ce qui fera la grande réputation, si ce n'est la grande fortune, de Ray Davies et des siens dans la suite de la carrière du groupe. Il s'agit en effet de la première chanson qui fait la part belle à l'observation sociale, talent qui faisait toute la finesse du songwriting de Ray. Et ce sont les conventions et l'hypocrisie du style de vie des classes moyennes et supérieures britanniques qui sont ici croquées avec moquerie et malice par le grand Ray. C'est également le son caractéristique des compositions kinksiennes que l'on peut apprécier sur ce titre, le même qui fera la joie de titres tels que "Dedicated Follower of Fashion" ou "Sunny Afternoon" quelques semaines plus tard.<br />
<br /></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=TVUxUvyfzFg" rel="nofollow" target="_blank">8.Afternoon Tea (1967, Something Else)</a></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-iHNK5nFfouE/U34oR7GFV6I/AAAAAAAABbo/L3oK7MUV870/s1600/Something+Else+By+The+Kinks.png" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 0em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="90" src="https://4.bp.blogspot.com/-iHNK5nFfouE/U34oR7GFV6I/AAAAAAAABbo/L3oK7MUV870/s1600/Something+Else+By+The+Kinks.png" width="90" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Qu' y a t'il de plus typiquement angliche au monde que la sacro-sainte heure du thé ? Réponse : rien. Il n'était dés lors pas étonnant que le groupe le plus typiquement angliche au monde rende un jour hommage à ce rituel liturgique anglichissime à souhait. Savoureusement mélancolique et mélodique, Afternoon Tea trempera vos charmantes esgourdes dans les délices d'un refrain d'une simplicité désarmante, qui ne manquera pas de vous escorter gentiment pendant plusieurs jours. Encore une fois il est question de sentiments doux amers avec cette gentille ballade pop, Ray Davies narrant la nostalgie d'une personne ayant perdu sa belle et dont le souvenir vient caresser sa mémoire à chaque fois qu'il s'offre au cérémonial de la tasse de thé. Plutôt Proustien pour le coup.<br />
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=zRzA12_zd8M" rel="nofollow" target="_blank">9.Two Sisters (1967, Something Else)</a></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-iHNK5nFfouE/U34oR7GFV6I/AAAAAAAABbs/moxs1ZRyqhE/s1600/Something+Else+By+The+Kinks.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="90" src="https://2.bp.blogspot.com/-iHNK5nFfouE/U34oR7GFV6I/AAAAAAAABbs/moxs1ZRyqhE/s1600/Something+Else+By+The+Kinks.png" width="90" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
"Two Sisters" est l'une des plus brillantes vignettes du répertoire des Kinks à n'en pas douter, exactement le genre de petite vision sociale de poche dont Ray Davies possédait l'enviable secret. Dire tant de choses et fabriquer une telle atmosphère en si peu de temps et si peu de mots relève de la gageure la plus totale pour le commun des mortels, pourtant l’aîné des Davies s'en sort encore une fois haut la main avec cette petite perle baroque splendidement ornementée de clavecins et de cordes aussi discrètes que subtiles. Et si derrière cette histoire de dualité entre deux sœurs dont l'une est mariée et mère au foyer et l'autre célibataire et folâtre, se cachait en réalité une habile description des relations entre Ray et son cadet Dave, guitariste du groupe ?<br />
<br /></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=MR52MIJuZJY" rel="nofollow" target="_blank">10.Strangers (1970, Lola Vs Powerman & The Moneygoround)</a></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-MvfmnpfhEtc/U34nTdRWCfI/AAAAAAAABbY/blUX3eiM1W0/s1600/Lola+Vs+Powerman.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 0em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="90" src="https://1.bp.blogspot.com/-MvfmnpfhEtc/U34nTdRWCfI/AAAAAAAABbY/blUX3eiM1W0/s1600/Lola+Vs+Powerman.jpg" width="90" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans la famille Davies je demande le cadet, Dave. Si l'on savait le petit dernier de la fratrie capable des frasques les plus virevoltantes sur et en dehors de la scène (comme se friter avec le batteur en plein concert), on le pensait beaucoup moins capable de délivrer des ballades aussi touchantes et sérieuses que "Strangers". On avait tort. Il faut croire qu'à la manière de George Harrisson, la proximité de son génie de frère et l'habitude de se frotter à des compositions toutes plus majestueuses les unes que les autres finirent par rejaillir d'une manière bénéfique sur sa propre inspiration.</div>
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Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-43818106978493902072015-05-09T20:05:00.000+02:002015-05-09T20:10:06.300+02:00WOULD YOU BELIEVE (1968)<div style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(1968)</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-bEF7bqsD298/VU5L3XJqhFI/AAAAAAAABgU/B0unFwxoaYM/s1600/Billy-Nicholls-Would-You-Believe.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="450" src="http://3.bp.blogspot.com/-bEF7bqsD298/VU5L3XJqhFI/AAAAAAAABgU/B0unFwxoaYM/s400/Billy-Nicholls-Would-You-Believe.jpg" width="450" /></a></div>
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<a name='more'></a><br />
Le White Album, Odessey & Oracle, The Village Green Preservation Society, S.F Sorrow, Present Tense, The Smoke, Aerial Ballet, Beggars Banquet, Give Me Take You ou encore The Further Adventures of Charles Westover... Que peuvent bien avoir en commun tous ces albums ?</div>
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<br /></div>
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Vous ne devinez pas ?</div>
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Déjà, ils sont merveilleux, il faut le noter, mais qui plus est, le hasard ou la coïncidence a voulu qu'ils paraissent tous la même année : c'est à dire en l'an de grâce 1968. Que de splendeurs pour une seule année serait on alors tenter de penser. Cela est certes vrai, et la litanie se révèle d'autant plus étourdissante lorsque l'on sait que tous ces trésors ne représentent encore que la partie immergée de l'iceberg, et que toute une ribambelle de disques aux charmes indéniables et variés reposent encore dans les profondeurs, seulement célébrés par une poignée d'initiés ici et là, des ardents prosélytes, brûlant de convertir les foules païennes à l'objet de leur culte. Et c'est précisément dans cette catégorie que l'on peut trouver notre jeune ami Billy Nicholls et son "Would You Believe", dont je m'offre d'être le prosélyte enfiévré sur ce site de type communautaire.<br />
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Tout commence avec George Harrisson. En 1966, ce dernier fait la rencontre d'un jeune blondinet tout juste âgé de 16 ans, le genre prodige : Billy Nicholls, qui lui présente quelques unes de ses démos. Georgie se montre alors enthousiaste et même impressionné. Il décide de le présenter à Andrew Loog Oldham, le manager des Stones, qui s'était justement mis en quête d'un jeune freluquet talentueux avec l'espoir d'en faire la nouvelle star psyché, et aussi l'ambition de dégainer une réponse britannique au "Pet Sounds" des garçons de plage. Ainsi débute la collaboration entre les deux hommes ; le projet "Would You Believe" est mis à flot. Des pointures sont même dégotées pour enregistrer la galette : Steve Marriott, Nicky Hopkins et John Paul Jones sont notamment de la partie. Les sessions s’avèrent productives, si bien que douze chansons d'un psychédélisme baroque splendides sont prêtes à aller enrichir le répertoire déjà éblouissant des sixties.<br />
<br />
Sauf que l'album ne paraîtra jamais. Du moins pas avant 1999, soit plus de trente piges plus tard. La faute à un cruel manque de fonds du label Immediate Records pour financer le pressage et la promotion de cette collection de titres pourtant fantastique. Seuls une dizaine d'exemplaires seront distribués aux radios et DJ, qui aujourd'hui encore valent une petite fortune en dollars.<br />
<br />
Pendant trente ans donc, le disque maudit fut escorté par une réputation plus qu'élogieuse, d'autant plus alléchante que peu de personnes se trouvait en mesure de se forger une véritable opinion de la chose ; le vinyle tant convoité demeurant quasi introuvable. La légende enfla comme une bauduche jusqu'à la fin du siècle dernier, où l'occasion fut saisie d'en proposer une ré-édition (tout simplement une première édition en fait). Les amateurs purent alors constater avec joie que la rumeur ne mentait pas, et profitèrent de l'occasion pour s'ébaubir tout leur saoul devant cette pochette conjuguant habilement la déformation photographique de Rubber Soul et les couleurs de Pet Sounds. "Would You Believe" était bien le chef d'oeuvre tant vanté durant toutes ces années. Et s'il n'atteint pas la grâce miraculeuse d'un "Odessey & Oracle" par exemple, il n'en demeure pas moins un savant mélange de ce qui se faisait de mieux en matière de pop des deux côtés de l'Atlantique, ainsi qu'un passage obligé pour tous les adorateurs sachant apprécier les délices du psychédélisme baroque en gourmet.<br />
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Bien qu'à peine majeur, Billy y fait déjà l'étalage de toute son aisance vocale et de tout son talent mélodique. Sa voix d'angelot se meut avec délicatesse entre les envolées enchanteresses des chœurs et les harmonies solaires baignant tout l'album, donnant à l'ensemble une impression de grande légèreté en dépit de tout l'apparat et de tout le faste mise en oeuvre par Oldham dans sa production. Les graciles clavecins s'en donnent à coeur joie, les cordes cascadent avec inspiration sur quasiment tous les morceaux que comprend l'album. Les ritournelles lumineuses s’enchaînent très agréablement, donnant la sensation d'avoir à faire au Sagittarius de Curt Boettcher auquel on aurait appliqué le fameux Mersey Beat. Aucune chanson ne dépareille, l'hybridation américano-britannique fonctionne à merveille : les Beach Boys (Daytime Girl) y cotoient les Kinks (Question Mark) qui envoyent des pokes à Sagittarius (Life Is Short, Feeling Easy) qui demandent Syd Barrett en ami (London Social Degree, autrement dit LSD), le tout s'accomplissant sous le regard bienveillant et approbateur des Beatles.<br />
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Et alors qu'il aurait pu consteller le firmament pop de l'année 68 d'une nouvelle étoile avec cette brillante galette, Billy Nicholls s'en retournera pourtant anonyme, occupant la suite de sa carrière à composer des chansons pour d'autres artistes, parmi lesquels on peut notamment compter Del Shannon, Roger Daltrey ou encore Phil Collins. Il publiera également par la suite une poignée d'albums qui rencontreront tous l’insuccès commercial, malgré quelques bons moments, comme ce "Love Songs" de 1974, qui contient quelques petites pépites acoustiques n'ayant rien à envier à leurs éclatantes aînées.<br />
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<a href="https://www.youtube.com/watch?v=FeN5eyf7VTI" rel="nofollow" target="_blank">Ecoute intégrale.</a><br />
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Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-36459360932385156402015-04-28T18:45:00.002+02:002015-04-28T18:46:42.380+02:00THE FLYING CLUB CUP (2007)<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(2007)</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-oW8SRgRsVGQ/VT-q6lyuWgI/AAAAAAAABgA/L_PCQgJQQD8/s1600/beirut%2B(2).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-oW8SRgRsVGQ/VT-q6lyuWgI/AAAAAAAABgA/L_PCQgJQQD8/s1600/beirut%2B(2).jpg" height="450" width="450" /></a></div>
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<a name='more'></a><br />
<div style="text-align: justify;">
Le visage poupon de Zach Condon, la tête pensante du collectif Beirut, fait son apparition dans le paysage musical en 2006, date de la sortie de son premier effort artistique, "Gulag Orkestar", alors qu'il est tout juste âgé de vingt ans. Et deja, le musicien y faisait parler son talent précoce, mais néanmoins éclatant, au travers d'une kyrielle de vignettes envoûtantes aux charmes exotiques, complètement à contre courant de la norme musicale du moment.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Car trés tôt se revele en effet être un voyageur insatiable. Amoureux des cultures, de géographie et des espaces infinis, celui-ci déserte les bancs de l'école et son Nouveau-Mexique natal à seulement dix sept ans, âge ou l'on est pas sérieux parait il, pour aller vivre sa bohème en Europe, suivant ainsi les traces laissées par l'homme aux semelles de vent et par les poètes du 19éme siècle qu'il admire tant.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
De ces pérégrinations, le juvénil troubadour raméne alors deux amours : la culture française (et la France en général), ainsi que la musique d'Europe de l'Est, qui deviendront ses principales inspirations et formeront bientôt le son si particulier de sa musique. Fort de ses multiples influences, le petit prodige de Santa Fé ne met pas longtemps à se trouver un style trés personnel et audacieux, reconnaissable entre tous, et dans lequel il fait rentrer tous ses fantasmes et tout son univers. Un univers charriant des cuivres Balkanisants omniprésents, donnant tour à tour une couleur festive ou bien mélancolique à ses chansons semblant avoir été imaginées dans le tumulte d'un jour de foire, totalement hors du temps, ou dans l'ivresse d'une fête sans fin, durant laquelle l'euphorie ferait rapidement place à la langueur, qui ferait rapidement place à l'euphorie de nouveau. Et ainsi de suite.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Très francophile, son deuxième ouvrage se nomme "The Flying Club Cup", et fait la part belle à notre belle contrée, comme en hommage à Jacques Brel ou encore Serge Gainsbourg, autant d'idoles qu'affectionne tout particulièrement Zach. Et ce sont des fanfares déjantées et des accordéons mêlés d'éléctronica qui viennent cette fois ci déluger sur ces treize titres aux résonances très francophones (Nantes, Cherbourg, Cliquot, Un dernier Verre, La Fête), en ajout d'instruments plus communs tels que la guitare ou le piano. Le tout formant un cadre parfait et somptueux pour que s'exprime cette voix franche et profonde, immédiatement identifiable, propulsant ses arabesques élégiaques d'un air détaché et rêveur, comme un écho sanglotant ou rigolant dans le lointain.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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C'est qu'il est beau cet album, il vous invite au voyage, intérieur comme extérieur. Il navigue délicieusement entre la modernité et le rétro et propose probablement ce que Beirut a fait de mieux depuis sa création (avec le génial single "Elephant Gun", dont je vous conseille chaudement l'écoute). Un disque entre spleen et idéal comme aurait dit le grand Charles.<br />
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<a href="https://www.youtube.com/watch?v=PCkT4K-hppE" rel="nofollow" target="_blank">Nantes</a><br />
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<a href="https://www.youtube.com/watch?v=KsaikztLVBc" rel="nofollow" target="_blank">A Sunday Smile</a></div>
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; text-align: justify;"> </span><br />
<div class="MsoNormal">
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Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-31875489133749826972015-03-26T19:26:00.000+01:002015-03-28T22:05:40.332+01:00KONTIKI (1997)<div style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(1997)</span></h2>
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<a href="http://2.bp.blogspot.com/-4Rtg3kvmQGE/VRROKRZ269I/AAAAAAAABfs/GjxGRrbiMH8/s1600/Kontiki.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-4Rtg3kvmQGE/VRROKRZ269I/AAAAAAAABfs/GjxGRrbiMH8/s1600/Kontiki.jpg" height="450" width="450" /></a></div>
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<a name='more'></a><br />
Le voilà, l'album qu'Oasis a toujours rêver de pouvoir composer. Le voilà, le disque qui aurait pu justifier (un peu) l'étiquette débile de "Nouveaux Beatles" dont les lads de Manchester furent affublés par des médias ivres de sensationnel. C'est qu'on en a vu passer des "nouveaux Beatles" depuis des décennies, des nouveaux messies, histoire d'inciter le chaland naïf à venir bazarder ses précieux brouzoufs dans l'espoir fébrile de goûter à nouveau de la frange folle. Pour ça on en a entendu des conneries, et des grosses encore, même qu'on en a pas fini d'en entendre, pourvu que ça puisse faire péter la machine à cash comme aux plus belles heures.</div>
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Et je me sens frère d'âme avec tous ces candides croyants, ces avaleurs de couleuvres. Comme eux, j'ai toujours eu en moi la volonté de croire en un retour, en une giclée musicale lumineuse jaillissant de quelque part, de Liverpool ou d'ailleurs. Et comme eux, je me suis souvent senti cocufié par les dithyrambes aguicheuses des soldats du marketing. Parce qu'il faut se le dire une bonne fois pour toutes : il n y aura jamais de "Nouveaux Beatles". Tout ça c'est du mou. D'autres phénomènes se produiront, certes. D'autres génies arriveront, sans doute. Mais de Fab Four, plus l'ombre d'une simple mèche. Finito. Fallait être là au bon moment les mecs. Remballez tout espoir.</div>
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En revanche il y aura des clones. Et il y en eut déjà d'ailleurs, beaucoup même, par centaines. Ils furent plus ou moins talentueux, furent plus ou moins intéressants et furent plus ou moins identiques entre eux. Mais tous avait en commun de partager un amour inconsidéré pour l'oeuvre des liverpuldiens à perruque. Et c'est précisément dans cette catégorie qu'il faut placer nos amis texans de Cotton Mather. Une petite trentaine de secondes suffisent d'ailleurs pour établir un tel constat les concernant. Ces quatre là ont bouffé Beatles matin, midi et soir du biberon à la bonbonne, et ce pendant des années. Histoire d'en mettre une bonne couche de plus, le chanteur se nomme même Harrison, et chante exactement comme John Lennon, à un point tel que c'en est troublant même pour le plus averti des fans du quatuor. Tout ça pourrait alors laisser augurer d'une bouffonne parodie, à tout le moins d'une pâle et grossière copie tellement ces gonzes là semblent taper fort dans la rubrique mimétisme. Or, il n'en est rien. Car Cotton Mather possède un atout maître qui le distingue des nombreux clones les ayant précédés : l'excellente facture de ses compositions. Le groupe maîtrise en effet l'art de trousser des chansons très accrocheuses dont les forces se reposent principalement sur un sens de la mélodie incontestable, sur des refrains imparables, ainsi que sur une production amoureusement léchée.<br />
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D'une manière générale, ce sont les sixties qui sont célébrées sur Kontiki, c'est la fête aux idoles, des Beatles à Dylan en passant par les Byrds. Et c'est plus particulièrement vers le lysergique "Revolver" de 1966 que lorgne l'ensemble, à tel point que certains titres savoureusement psychés semblent s'en être échappés pour venir faire un petit coucou furtif aux années 90 ("My Before And After" et "Aurora Bori Alice"), tandis que sur "Vegetable Row" c'est le phrasé typique de Bob Dylan qui semble être invoqué, ou pour être plus précis, John Lennon qui imiterait le phrasé typique de Bob Dylan (ce qu'il fit d'ailleurs plus d'une fois dans sa carrière le bougre). Le disque brille également par sa cohésion et son admirable équilibre, alternant l'acoustique et l’électrique quand il ne les mélange pas, ainsi que les chansons lentes (la magnifique "Spin My Wheels") et les rythmes plus pêchus, comme peuvent en témoigner les petites bombes powerpop que sont "Church Of Wilson" et "Password", offrant ainsi une agréable impression de variété à l'auditeur, qui ne s’ennuiera que rarement durant l'écoute.<br />
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Bien sûr, tout n'est pas parfait, et on pourrait relever quelques menus défauts et quelques bizarreries traînant par ci par là : une "Private Ruth" curieusement vertébrée par exemple, une "Lily Dreams On" un tantinet trop mielleuse et au chant un poil forcé pour accentuer l'effet de Lennon-like à mon gout, ou encore un enchaînement "Animal Show Drinking Show"/"Prophecy For The Golden Age" un peu anecdotique et pas mémorable pour un sou. Mais rien de très contrariant en définitive, en tous cas rien de nature à grever le bilan on ne peut plus positif de ce petit-grand album sorti en catimini à la fin des années 90.<br />
<br />
Car je ne vous ai pas conté la petite histoire du disque pour parvenir jusqu'à nous. Ça arrachera sans doute la gueule de certains, mais c'est en grande partie grâce au flair et au bon gout de Noel Gallagher que le disque et le groupe purent faire leur petit bout de chemin, notamment en Europe. C'est en effet lui qui, mis en bouche par la qualité du disque qui entra miraculeusement en sa possession (l'album, sorti sur un obscur label, faisait alors un bide retentissant aux states), vint vanter à tout venant la qualité exceptionnelle du disque, attisant par la même occasion la curiosité de toute la presse spécialisée et braquant pour un petit laps de temps, les lumiéres sur ce Kontiki si mal embarqué à l'origine. Admiratif, le Gallagher invita même le groupe à se distinguer en première partie d'Oasis lors de sa tournée américaine.<br />
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Pour Cotton Mather ce fut alors pour un peu, comme qui dirait Noel avant l'heure.<br />
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<a href="https://www.youtube.com/watch?v=TRlBOUs6PkU">My Before And After</a><br />
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<a href="https://www.youtube.com/watch?v=t66gzNt4Nmo" target="_blank">Spin My Wheels</a></div>
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Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-71092930651789225462015-03-02T19:17:00.000+01:002015-03-05T14:06:10.517+01:00BATTEAUX (1973)<div style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(1973)</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-kO4VoBxJGwk/VPSmwt_mBXI/AAAAAAAABfA/6HhRPGy03fs/s1600/batteaux.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-kO4VoBxJGwk/VPSmwt_mBXI/AAAAAAAABfA/6HhRPGy03fs/s1600/batteaux.jpg" height="450" width="450" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a name='more'></a>Souvent la musique fut histoires de famille, affaires de filiation. Et l'on ne compte plus les rejetons et les équipées fraternelles ayant déboulé, pour des fortunes diverses, dans le show-business ces 60 dernières années. Que ce soit les frangins tapageurs aux sourcils surréalistes (Oasis), les frangins tapageurs aux pugilats scéniques (Kinks, Oasis), ou encore la fratrie Jackson au daron tapageur et pugilesque (Jackson 5), pour choisir des exemples parlants et célèbres.</div>
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Et voilà précisément ce qui sépare tous ces frangins de nos frères Batteau justement : la célébrité. Même pas la célébrité en fait, juste une certaine reconnaissance. Quand on y songe bien même pas la reconnaissance, mais la connaissance tout court. Car Robin et David restent désespérément inconnus du grand public, du moyen public, du petit public et même du minuscule public depuis leur entrée dans le circuit musical en 1973, date de leur unique album concocté en commun. Un disque glorieux, tout de bleu vêtu, ou nos amis dévêtus, se la jouent grand bleu, faisant copain-copain avec les dauphins-dauphins dans l'océan. </div>
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Un disque glorieux et bien nommé donc : "Batteaux" avec un "x", comme l'inconnue de ces saletés d’algèbre, car le mystère reste entier sur cette galette engluée dans l'oubli, quand celle-ci devrait s'en payer une bonne tranche auprès des skeuds qui comptent. Car c'est un grand bol d'air frais que cet album, un grand bol d'air chaud aussi, une musique de joie qui se dégage de ces douze chansons dont aucune ne mérite la cruelle touche "skip" de votre lecteur. Une musique estivale, à savourer idéalement sur une chaise longue, oisif tranquille à siroter des breuvages sucrés aux charmes multicolores.</div>
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Alors vas y allonge toi, verrouille tes mioches, débouche tes étiquettes, et acoustique peinardos le bouzin magique. Embarque sur l'esquif "Batteaux", c'est le voyage assuré dans le pays du soleil.</div>
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Dés le début aucun choix, il est humainement impossible de ne pas succomber au charme du titre d'ouverture, "Tell Her She's Lovely", ce mélange ultra accrocheur de Bossanova, de Pop et de Soul, alors si t'aimes pas ta gueule ! t'es même pas humain, t'as pas voix au chapitre. C'est Bossoulnopop le truc ! Carrément j'invente ! M'en fous j'ai tous les droits. Ça voudra dire un truc qui décoince et qui détend le slip d'entrée à partir de maintenant, une vague de bien-être à l'infini, une bulle de protection. Oubliés les souçailles, les voix sont belles et agréables, ça tombe bien les harmonies aussi, c'est que ce monde de merde peut s’avérer être bien fait des fois. L’orfèvrerie Pop se pointe tout sourire sur "Joe Arnold", "Wake Me In The Morning" et "Katy", toi aussi tu souris à l'intérieur, t'as la banane en dedans. Les arrangements pleuvent. Pluie d'été, ondée passagère, quelques menus nuages passent dans l'éther par moments, histoire de se rafraîchir un peu l'atmosphére, de faire du bien. Car le duo signe en effet quelques compositions un peu plus inquiètes et ombragées pour faire bonne mesure, telles que "Lady Of The Lake" ou la sublime "Maybe I'll Run Away", qui clôture l'album de la plus belle des manières, avec son chant subtil et ses cordes aux résonances aquatiques et profondes. Mais c'est de l'ombre lumineuse tu comprends, de la joliesse bâbord tribord, qu'on s'entendent bien la dessus, qu'il y ait pas maldonne.</div>
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Je vais pas vous mentir toutes les chansons présentes sur "Batteaux" mériteraient une petite citation accompagnée d'un petit mot d'admiration, mais je suis flemmard, alors je peux juste vous dire qu'il y en a sans doute des plus immédiates que d'autres, des plus fortes que d'autres, mais que toutes recèlent en elles une élégance et légèreté incontestables. Même que si tu goûtes tu verras que c'est du délice.<br />
<br />
Alors vas y goûte mon frère, c'est du bonbon qu'est bon, du goûtu nectar, de l'ambroisie. Puis après tu pourras déverrouiller tes mioches. Et tu pourras leur faire goûter pareil la voluptueuse mélopée, et aux mioches de tes mioches, puis aux mioches de tes mioches de tes mioches aussi, et ainsi de suite à go-go vers l'infini, pour des siècles et des siècles.<br />
<br />
Et cetera et cetera.<br />
<br />
Amen.<br />
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<a href="https://www.youtube.com/watch?v=V_gaQs0t4Oo" rel="nofollow" target="_blank">Tell Her She's Lovely</a><br />
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<a href="https://www.youtube.com/watch?v=mL7HTd4nHOY" rel="nofollow" target="_blank">Maybe I'll Run Away</a></div>
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<br /></div>
<br />Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-86951863612369154732015-02-17T14:18:00.000+01:002015-02-17T14:24:01.284+01:00CLICHE HOT (2008)<div style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(2008)</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-SqsQHsq8Zms/VOM_LKQPnfI/AAAAAAAABes/Y3ajnc_aF6s/s1600/RadioRadio.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-SqsQHsq8Zms/VOM_LKQPnfI/AAAAAAAABes/Y3ajnc_aF6s/s1600/RadioRadio.jpg" height="450" width="450" /></a></div>
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<a name='more'></a><br />
Vous le croirez ou pas, mais tout popeux que je suis, il m'arrive pourtant d'écouter du hip-hop quelquefois, en cachette, les soirs de pleine lune. Alors je me transforme, l'esprit éthéré du grand Benny B (les vrais savent) vient prendre possession de mon corps et l'envie soudaine me prend alors de crier : "Colère" à la face du monde et de la société. Alors je deviens un voyou, une canaille, un chenapan. Une envie irrépressible me prend de coïter la police, cette vilaine, et de sonner à toutes les portes se trouvant sur mon divin passage, avant de finalement me disperser dans la nuit, telle une ombre, ravi du tour subversif que je viendrais de jouer aux rond-de-cuir et aux nantis de tous bords. Tout ça pour dire, en définitive, que j'aime assez le hip-hop mes petits négros. (Ceci n'est pas une expression raciste, veuillez ranger vos feedbacks bien gentiment)</div>
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Mais ce que j'aime le plus avec le raphiphop, c'est sa capacité à fusionner avec les autres styles de musique, que ce soit le rock, le jazz ou les musiques électroniques. Car c'est souvent l'occasion de très belles réussites et de bien belles découvertes. Et justement, le groupe Radio Radio pratique avec bonheur ce genre de fusion, en l’occurrence entre le rap et l'électro.</div>
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Comment ? Vous dites ? Qui c'est que ce groupe de branques encore que tu nous présente là cher Saint-John ?</div>
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La question est pertinente, et je m'en va vous z'y répondre prestement.</div>
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Radio Radio est formé de quatre zouaves originaire du Canada, et dont la grande particularité est de chanter en français acadien et en chiac. En gros, une sorte de franglais prononcé avec un fort accent de péquenot, sans vouloir offenser personne. Bandant non ? Le tout asséné sur des beats électro aussi basiques qu’entraînants. Erectionnant non ?</div>
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Non ?!</div>
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Pour les textes, cherchez pas du profond, cherchez pas du céleste, vous n'en trouverez pas le début d'un commencement. C'est juste de la galéjade, de l'entertainment, des textes avec pas mal de second degré et d’enthousiasme, jetés en pâture comme des confetti lors d'un carnaval. C'est festif, ça donne envie de reprendre à tue-tête les refrains d'une efficacité redoutable qui s'y trouvent, qu'ils parlent de jacuzzi, de bingo, de clichés, de ch'min d'terre en masse pour rouler le dimanche, ou de bien d'autres choses encore, que je ne comprends sans doute pas encore, ou si peu. Parce que je préfère vous prévenir toussuite maintenant, vous comprendrez rien au début. C'est dit. Mais c'est normal. Capotez pas. Vous arriverez quand même à choper deux trois mots par ci par là, et puis vous en ferez petit à petit des petits paquets de phrasounettes bizarres. Et vous serez contents. Vous avez intérêt.</div>
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Comment ? Vous dites ? Ça a l'air d'être d'la grosse marde mon truc ?</div>
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Bé allez donc péter dans les fleurs, hé sagouins! Pis crissez vôt' camp avant que je vous en câlisse une sur le coin d'la yeule, hé maudits !</div>
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C'est tant pis pour vous.</div>
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J'passais juste en passant pour dire ça.</div>
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<br />Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-52732373685050024212015-01-28T17:52:00.002+01:002015-01-28T17:53:41.507+01:00THE TOMS (1979)<div style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(1979)</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-hehafP777c0/VMkTc2nAeHI/AAAAAAAABeY/wXx59qnVdAY/s1600/the%2Btoms.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-hehafP777c0/VMkTc2nAeHI/AAAAAAAABeY/wXx59qnVdAY/s1600/the%2Btoms.jpg" height="396" width="400" /></a></div>
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<a name='more'></a><br />
C'était l'année 1979, c'était le bord des seventies. Le punk venait juste de dégobiller toute sa rage à la face du monde et s’apprêtait à en découdre encore durant la décennie à venir, bien décidé à tout faire valser sur son crasseux passage pour bien longtemps. Déjà l'on pouvait sentir frissonnant, l'haleine glacée de la coldwave parvenir des docks mancuniens, ou encore les beats synthétiques d'une new wave encore au berceau. L’ère glaciaire annoncée par Ian Curtis était en marche, lui-même n y survivrait d'ailleurs pas. Les bigarrures d'antan firent bientôt place aux mines blafardes d'une génération désenchantée, déferlant comme une seule vague sur les rêves refroidis de candides générations. Ce fut le coup de grâce définitif. L'optimisme n'était plus de mise ; le temps plus à mettre un hippie dehors. Les sixties devaient leur paraître bien lointains à tous ces gens gris, à l'aube des années quatre vingt.</div>
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Seul dans son studio domestique, insoucieux de l'air du temps et des modes, Tommy Marolda résistait pourtant dans son coin. Trop peu de gens le surent hier et trop peu de gens le savent aujourd'hui, mais Tommy possédait une belle partie des merveilleuses sixties dans sa tête, celle des débuts, pour lui tout seul. Il était de ceux qui pouvait les faire revivre à volonté. Et son unique moyen d'évangélisation fut alors de créer The Toms, groupe dont il fut le seul membre, le seul penseur et le seul exécuteur. Et son fait d'arme fut alors de composer "The Toms", son très finement nommé premier album, qu'il enregistra en trois jours seulement. Naturellement l'album bida dans des proportions dramatiques. Il ne fallait pas non plus s'attendre à des sommets de popularité pour un type invoquant le soleil en pleine âge de glace, quand bien même celui-ci ne manquait ni de talent ni de panache. Pareille mésaventure arrivera par la suite à d'autres joyeux inconscients du même acabit d'ailleurs, au premier rang desquels Orange Juice et son merveilleux "You Can't Hide Your Love Forever", que je vous conseille également pour l'occasion. Mais il en est ainsi, on ne lutte pas contre le courant, à moins d'être un saumon.<br />
<br />
Avec son damier rouge et blanc en guise de pochette, The Toms ressemble à s y méprendre à une nappe de pic-nic. Cela évoque le printemps cela évoque l'été. Une brise tiède vient gentiment jouer dans nos cheveux et l'on se sent bien, et l'on se sent heureux d'être content. Et vice et versa. Car c'est véritablement de l'insouciance gravée sur sillon ce petit disque, de l'euphorie, de l'antidote, du contrepoison. De la morosité qui se fait la malle fissa, au moment même où résonnent les premiers accords chaleureux du pépère. La recette est pourtant simple et éculée : un couplet fort aguicheur auquel succède un refrain obsédant, et le tour est joué. Tommy s'en amuse même sur le titre "Hook", sur lequel il explique au sein même d'un refrain accrocheur, le secret pour justement obtenir un refrain accrocheur. Toutes les chansons contenues sur ce disque utilisent ce même procédé archi-connu, mais jamais lassant pour autant. Et ce sont les échos de la Beatlemania qui nous parviennent en ligne direct au travers de compositions telles que "Other Boys Do", "You Must Have Crossed My Mind", "The Bear" ou encore "Door", rappelant au monde ce début des années 60 oublié, avec son cortège de bleuettes catchy aux thèmes légers, son exaltation juvénile et sa foi inébranlable en des jours meilleurs. On pourrait considérer The Toms comme une sorte de "Hard Day's Night" passé à la moulinette powerpop si l'on osait, le genre de truc gonflé de bonnes vibrations et débordant d'un enthousiasme communicatif propre à faire danser un mormon.<br />
<br />
Cerise sur le gâteau et pour ne rien gâcher, le disque fut réédité par deux fois par la suite, le tout agrémenté de nombreux bonus. Et pas n'importe quels bonus. Des chansons d'une qualité similaire pour la quasi totalité d'entre elles, et d'un égal pouvoir d’envoûtement. Parmi celles-ci je ne peux m'empêcher de placer une ultime bafouille enflammée sur le compte du tubesque "High On Your Love" ou de l'excellente "Outkast" mais surtout, surtout, je ne peux passer sous silence mon titre préféré entre tous, mon chouchou définitif : le sublime "She Can't Tell A Lie", que je ne peux malheureusement pas vous faire partager au bas de cette critique car elle est introuvable sur YouTube, mais dont je vous recommande vivement l'écoute sur Deezer ou Spotify.</div>
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Dans un monde bien fait The Toms aurait cartonné c'est certain, se serait vendu à quelques millions d'exemplaires à travers le monde et plusieurs de ses titres seraient aujourd'hui considérés comme des standards de la pop. Peut être même seraient elles apprises à la flûte ces chansons, par des gamins braillards lors des cours de musique. Je serais alors devenu président de la république pour ma part, Nadine Morano vendrait du poiscaille sur les marchés le dimanche, et Djee VanCleef aurait encore en sa possession quelques cheveux sur sa partie sommitale.<br />
<br />
Quel monde fabuleux alors ce serait !<br />
<br />
Sauf que le monde est mal fait, que c'était l'année 1979 et que c'était trop tard pour Tommy et The Toms. La musique pour un temps, était passé à d'autres modes.<br />
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<br />Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-90002342613556257962014-12-21T14:50:00.001+01:002014-12-22T15:08:35.641+01:00POM POM (2014)<div style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(2014)</span></h2>
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-Vlov1aS7qAc/VJbPv1AuXNI/AAAAAAAABeE/SPkpRTq6zsg/s1600/Ariel-Pink-pom-pom.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-Vlov1aS7qAc/VJbPv1AuXNI/AAAAAAAABeE/SPkpRTq6zsg/s1600/Ariel-Pink-pom-pom.jpg" height="450" width="450" /></a></div>
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<a name='more'></a><br />
Vous dire que l'année 2014 m'a déçu d'un point de vue musical serait euphémique. Vous dire que commencer cette critique avec le terme euphémique dés la première phrase me comble de joie l'est également, euphémique. Mais trêve d'introduction pompeuse ! Parlons peu parlons bien : Pom Pom est mon album de l'année. Point barre ! Le lauréat du fameux (fumeux) Saint-John's SensCritique Award, peu ou prou l'équivalent du Saint Graal en matière de musique. C'est Volte le fourbe lui-même, qui ne peut mentir, qui l'a dit un jour, mais je sais plus quand. Et il était temps qu'il s’amène ce disque tout rose, car à part le "Love Letters" de Metronomy (presque tout rositou), c'était jusqu'ici misère pour les esgourdes si m'en croyez. Alors certes j'en ai pas écouté moult des skeuds de cette année, c'est vrai, mais voila bien la preuve d'un certain désintérêt de ma part. Désintérêt du à une certaine lassitude, elle-même provoquée par une accumulation de déceptions certaines. La preuve en est, j'en ai pas écouté des masses de disques, surtout de cette année. Mais je l'ai déjà dit, alors voyez, affaire classée.</div>
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Reste que çui-ci de disque, je l'aime en maudit. Pour dire vrai, il rotationne paisiblement dans mon chez moi depuis maintenant trois jours sans me gaver, le genre de disque qui te gaule les oreilles pour te les rendre seulement quelques semaines plus tard tu vois le genre, ce qui est toujours un signe de très bon signe quand il s'agit de musique n'est ce pas ? Non ? Pas d'ac' ? De toutes façons je m'en fous, c'est ma critique, alors circulez négationneurs de tous bords.</div>
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Baste !</div>
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Parlons peu parlons bien. Qui que c'est t'y que cet énergumène nommé Ariel Pink ? Voila enfin une bonne question, qui c'est qui l'a posée ? On s'en fout ? C'est certes vrai. En tous cas c'est un type qui crèche à Los Angeles notre ami Ariel, et qui porte des cheveux roses même quelquefois, mais parait que c'est pas tout à fait naturel. Néanmoins un peu zarb', je vous le cache pas, et c'est finalement à l'image de sa musique : colorée, décalée, et qui ne laisse pas indifférent.<br />
<br />
N'empêche que son Pom Pom à l'olibrius, c'est mine de rien à peu prés son diziéme d'album déjà depuis 2002. Et c'est pour dire comme un manège enchanté sous psychotrope son dernier bébé. C'est fou, c'est frais, c'est inventif, c'est attachant, c'est créatif en diable. C'est un maelstrom d'idées toutes plus saugrenues et audacieuses les unes que les autres. Un mélange curieux et attachant de pop sixties et eighties, dont Ariel Pink reprend les codes sonores par le truchement d'une production ouatée et un peu vaporeuse, baignant légèrement dans un écho propice. Un carnaval pop aux multiples facettes, aux infinies références.<br />
<br />
Et puisqu'on en est venu à en parler, parlons-en justement, des références. Des belles et des réputées encore. C'est Syd Barrett dans son habit de flûtiste crépusculaire qui pointe le bout son spliff sur "Plastic Raincoats In The Bug Parade", Todd Rundgren qui vient foutre son dawa de sorcier foldingo sur "Dinosaur Carebears", le Bowie version homme d'affaires 80's sur "White Freckles" et "Black Ballerina", un Brian Wilson nippé de fluorescence qui vient dispenser ses trouvailles de ci de là, les Beatles dont on emprunte furtivement un gimmick sonore de "Getting Better" sur le morceau d'ouverture ou la célèbre montée orchestrale de "A Day In The Life" sur "Exile On Frog Street" en guise de clins d’œil, les Fiery Furnaces qui viennent imprimer leur joyeuse bipolarité à l'ensemble, les Cure sur "Four Shadows" ou encore une percée glam rock sur "Goth Bomb" ou "Negative Ed".<br />
<br />
Enfin bref, du bien beau monde en définitive. Juré craché. Et si vous pas contents d'être heureux de ce que je vous conseille, c'est le même tarif. A peu prés gratuit.<br />
<br />
Pour l'heure je vous dis à la prochaine, et vous souhaite des bonnes fêtes au coin du feu.<br />
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C'était Saint John Poivrot d'Arvor en direct des Saint-John's SensCritique Award 2014.<br />
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Merci à Pat Le Guen pour la production. A Vous Cognacq-Jay.<br />
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Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-50132310265041408722014-12-13T16:34:00.002+01:002014-12-13T20:12:26.143+01:00RAM (1971)<div style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(1971)</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-PfzDs2TvnbM/VIxcQO6Wg0I/AAAAAAAABd0/WD2qEYjzrxI/s1600/Ram.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-PfzDs2TvnbM/VIxcQO6Wg0I/AAAAAAAABd0/WD2qEYjzrxI/s1600/Ram.jpg" height="450" width="450" /></a></div>
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<a name='more'></a><br /></div>
Si l'annonce de la séparation des Beatles fut ressentie comme une libération du côté de Lennon et de Harrison, elle fut en revanche reçue comme un coup de massue du côté de notre ami McCartney. Ce dernier l'avoua lui-même : le rôle de Beatles était devenu comme un métier à part entière pour lui, quelque chose qui le faisait se lever le matin et donnait un sens à sa vie. Le changement de son statut de "Beatle" en celui d"Ex-Beatle" eut donc pour conséquence de le déboussoler totalement notre brave Paulo, lui donnant ainsi la désagréable impression de se retrouver comme qui dirait au chomdu, et de ne plus servir à rien. Tel quel ! Macca venait tout simplement de perdre son job. Et un putain de job qui plus est ! Meilleur encore que celui de masseur de Kate Upton. C'est dire.</div>
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S'ensuivit alors une période de remise en question et de perte de confiance totale pour lui. Période durant laquelle il se retira dans sa demeure écossaise afin de déprimer et de ruminer de manière beaucoup, de chialer un tant soit peu sa race sur la perte de son job adoré, et finalement de compter ses multiples disques d'or et les multiples multi-millions de milliards de brouzoufs accumulés durant sa carrière en tant que perruque. Cette dernière entreprise, cumulée à l'amour et au soutien de sa femme Linda, lui remit finalement du baume au cœur et contribua à le remettre petit à petit d'aplomb. Paulo ressortit donc bientôt sa boite à mélodie magique pour émerveiller le monde. Une initiative que l'on peut qualifier de chouette, de super bien, ou encore, si l'on osait vraiment, de méga coolos.</div>
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Et c'est après un premier album convalescent et sobrement intitulé McCartney que Ram pointa le bout de ses cornes. Paul semble alors y avoir retrouvé toute sa superbe. Il semble également n'avoir pas complètement digéré certaines bisbilles ; car certains morceaux contiennent indéniablement quelques perfides allusions à son ancien compère et sa criarde dulcinée. Sachez-le, c'est bel et bien Paulo qui ouvrit les hostilités entre les deux ex-Beatles. "Too Many People", "3 Legs" et à un degré moindre "Dear Boy" recèlent en effet quelques phrases plutôt piquantes, et que l'on peut qualifier d'offensive à l'encontre du célèbre couple. La photo d'un scarabée culbutant un autre scarabée trônant sur le verso de l'album ne laisse également guère de doute sur l'une des intentions secrètes du gentil Paul avec cet album : à savoir régler quelques petits comptes en passant. </div>
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Tout ceci ne tomba évidemment pas dans l'oreille d'un sourd puisque Lennon lui répondit acrimonieusement sur l'album Imagine avec la chanson "How Do You Sleep ?", entre autres joyeusetés.</div>
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C'est tout pour les potins.</div>
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Musicalement l'album se révèle certes très pop, mais très riche néanmoins. Et si la sensibilité acoustique l'emporte assez franchement (à mon plus grand plaisir), cela n’empêche pas le beatle poupon d'utiliser parcimonieusement et talentueusement la fée électricité. Des morceaux plus pêchus dans le style de "Smile Away" ou de l’excellente "Monkberry Moon Delight", sur laquelle Paul chanthurle allègrement, amènent une diversité bienvenue à l'ensemble. Mais ne nous voilons pas la face, c'est encore une fois la mélodie qui est mise à l'honneur avec ce disque. La mélodie : la véritable muse de Paulo, l'étincelle divine sur laquelle notre ami a bâti tout son empire. Comment évoquer un album de McCartney sans lui rendre honneur, à la mélodie, tant les deux semblent indissociables l'un de l'autre ? </div>
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<br /></div>
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La mélodie est reine sur Ram, elle gouverne et trône majestueusement sur la splendide "Dear Boy" par exemple, sur la non moins splendide "The Back Seat Of My Car" qui clôt l'album en beauté, sur le délicieux "Uncle Albert/Admiral Halsey" également, ou encore sur la bucolique et dépouillée "Heart of The Country". Elle brille de mille feux, la mélodie, sur tous ces joyaux. Ces joyaux qui n'ont rien à envier à personne, pas même au passé. Et mis à part peut être quelques interventions vocales d'une Linda pas toujours très juste, ou encore une production sans doute pas aussi royale qu'elle aurait pu l'être sous l'ére Beatles ; rien est à jeter, et l'album ne souffre aucune véritable fausse note ou faute de gout. </div>
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En définitive, et comme à chaque fois que McCartney pense avoir quelque chose à prouver ou qu'il tente de se hisser au niveau de quelqu'un d'autre, celui-ci excelle et se surpasse. C'est seulement dans ce genre de situation d'adversité ou de compétition qu'il donne la pleine mesure de son talent, qui est immense. Tandis qu'au contraire le confort l'engourdit et accentue son penchant naturel pour la mièvrerie. Faut le piquer au vif le Macca, le bousculer, sinon il se laisse aller, comme il le fera trop souvent dans la suite de sa carrière. Avec Ram l'objectif était clair, il s'agissait d'en mettre plein la vue et de prouver aux autres qu'il n'avait rien perdu de ses talents, et pourquoi pas même, de donner quelques regrets à ses anciens acolytes, comme suggéré subrepticement dans le titre "Dear Boy" ( I hope you never know, dear boy, how much you missed)<br />
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Un sacré sursaut d'orgueil.</div>
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Pour l'anecdote, malgré tout ce déluge de beauté, le disque fut très mal reçu par les critiques musicales de tous bords au moment de sa sortie en 1971. Aujourd'hui, une grande majorité le considère comme un chef d'oeuvre et comme le meilleur effort d'un ex-beatle en solo. Comme quoi, tout n'est question que de temps.</div>
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Ah ! et oui, j'allais oublier. Je sais pas si vous étiez au courant, mais Paul McCartney est bel et bien un putain de génie ! Un motherfucking genius ! Un genio de puta madre ! On pourrait le dire dans toutes les langues si on le voulait. Ça dépasse les putains de frontières.</div>
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Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-91260193516084579022014-10-29T14:46:00.000+01:002014-11-13T18:00:00.602+01:00ILLINOIS (2005)<div style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(2005)</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-Np7_1DX20nE/VFDvQFAXdYI/AAAAAAAABdk/QzEtsb3oMgY/s1600/illinoise.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-Np7_1DX20nE/VFDvQFAXdYI/AAAAAAAABdk/QzEtsb3oMgY/s1600/illinoise.jpg" height="400" width="400" /></a></div>
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<a name='more'></a>Il est bien gentil le Sufjan là, mais je crois bien qu'il s'est un peu payé nos trombinettes le jour où il a claironné vouloir produire une galette pour chacun des états zétazuniens. Soit l'équivalent de 50 galettes, vous imaginez ?! C'est bien simple, la seule fois où j'ai vu autant de galettes sortir d'un seul homme moi c'était place des Lices, à Rennes. Sept en l'espace d'une seule soirée. Et déjà c'était estomaquant comme performance. Alors quand le Sufjan s'est amené avec son projet des 50 galettes de l'oncle Sam, je me suis demandé s'il avait pas viré complètement fol le ricain troubadour. J'étais un peu sceptique sur les bords, quand bien même l'entreprise se révélait bigrement séduisante sur le papier.</div>
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Une bonne dizaine d'années plus tard, on va pas se cacher qu'on est loin du compte. Son petit délire de maniaque il aura duré le temps de deux albums seulement, Michigan en 2003 et Illinois en 2005. Mais si la quantité n'est pas (encore) au rendez vous, la qualité elle, est néanmoins bien présente. Car avec Illinois on touche du doigt l'un des albums les plus brillants de ce siècle commençant. Carrément ! Même pas peur de le dire. Avec ces deux petits albums le Sufjan mine de rien, il a redonné un peu de lustre à un genre qui fut bien trop souvent malmené dans l'histoire de la musique pop : le fameux album concept, d'habitude propice aux idées les plus fumeuses et aux délires les plus pompeux.</div>
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Mais dans le cas présent point de champion de flipper sourd-aveugle-muet-monocouille à l'horizon rassurez vous : Illinois parle de l'Illinois, tout simplement. Tous les lieux, événements ou personnages évoqués sont en effet liés d'une manière ou d'une autre avec l'état de Lincoln et vous trimbaleront aux quatre coins et aux quatre saisons de celui-ci. De l’arrière pays de Decatur à la puissante mégalopole Chicago en passant par la paisible Peoria. Et pour peu que vous soyez un peu curieux d'histoire et de géographie, Illinois incarne typiquement le genre de disque qui vous enrichira culturellement. Car il n'est en effet pas exclu que vous cherchiez à en savoir un peu plus sur des personnes telles que Carl Sandburg ou John Wayne Gacy Jr par la suite, par exemple, entre autres curiosités. Compris ? bande de cancres !</div>
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Musicalement l'objet ne s'offre toutefois pas entièrement à la première écoute. Plusieurs rotations sont nécessaires pour en découvrir toute la richesse et toute la sophistication. Seulement alors pourrez vous apprécier à leur juste valeur la finesse des textes et des orchestrations ainsi que la somptuosité des arrangements et des mélodies. Car l'album sait distribuer sa joliesse de façon éclatante. Avec un "Casimir Pulaski Day" aux cuivres tristounes, contant la perte d'un proche avec une pudeur propre à vous étreindre le cœur. Avec la frissonnante "John Wayne Gacy Jr", narrant avec une sensibilité éprouvante les forfaits diaboliques du célèbre serial-killer. Avec une "Chicago" à l'attrait pop irrésistible et à l'enthousiasme communicatif. Avec tant de choses encore, du banjo et des chœurs entraînants, et la voix magnifiquement suave de Sufjan pour guide touristique des environs. Le tout mis en cohérence par les nombreux intermèdes musicaux, pas toujours très intéressants je vous l'accorde, mais qui présentent néanmoins pour double avantage d'être courts et de donner du liant à l'ensemble de l'oeuvre.</div>
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Un peu rock, un peu country, beaucoup folk, passionnément pop, Illinois est un coup de maître par moment véritablement touché par la grâce. Un voyage fabuleux du côté du Midwest américain. Un album érudit aux qualités d'écriture indéniables et aux références ultra pointues. Une oeuvre magistrale, débordante d'intelligence et d'humanité marquant le point culminant de la carrière du songwriter originaire du Michigan. Parole de Saint-John. Et un saint ne saurait mentir.</div>
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En revanche la pochette est vraiment très laide c'est vrai. Mais bon, elle pourra toujours servir d'avatar à Lazein un de ces quatre pour le coup.</div>
Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-54425774591822295942014-09-29T15:56:00.004+02:002014-10-29T16:43:14.247+01:00SURF'S UP (1971)<div style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(1971)</span></h2>
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-aKhU4rnnkx0/VClk4NUJnqI/AAAAAAAABdU/TV5gtPp8lmY/s1600/surf's%2Bup.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-aKhU4rnnkx0/VClk4NUJnqI/AAAAAAAABdU/TV5gtPp8lmY/s1600/surf's%2Bup.jpg" height="450" width="450" /></a></div>
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<a name='more'></a>Au risque de me faire agonir par d'aucuns, je dois bien avouer que je n'ai jamais vraiment compris tout le prestige et toute l'aura entourant la formation des Beach Boys. Je devrais pourtant, si l'on en juge par mes affections musicales. Mais j'ai eu beau écouter, bien attentivement, bien des fois, leurs disques considérés parmi les meilleurs, rien y fait : je trouve tout cela immensément surfait, gigantesquement exagéré. Le fameux Pet Sounds par exemple, j'en fais régulièrement des feux de joie le saviez vous ? Dés qu'un barbecue se profile j'en profite pour placer une ou deux de ces pochettes niaises dans la fournaise. Cela me coûte certes bonbon en pépettes, mais cela arde avantageusement mes viandes d'un supposément feu divin. Pareillement je me gausse, des Smile Sessions à tous propos. Ce disque mort né sensé enterrer toute concurrence, grenouille voulant devenir aussi grosse que le bœuf, explosé en pleine procédure. SPLAFF !!! Telles les prétentions musicales d'un Bouboule Wilson ayant perdu la boule.</div>
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Oh ! je vous vois venir d'ici, adorateurs des garçons de la plage, écumant derrière votre écran, surfant sur la vague de la haine. Vous me méprisez, réclamez ma peau, ma tête au bout d'une pique. Belliqueuse engeance ! Alors j'avoue, j’exagère un peu, vous lutine beaucoup. Nul feu de joie et nulles moqueries de ma part concernant vos idoles de vinyle. Je respecte. Ne comprends pas mais respecte néanmoins. D'ailleurs j'en aime aussi fiévreusement quelques unes, de ces chansons californiennes, au premier rang desquels l'on peut trouver "Good Vibrations" et "God Only Knows" par exemple. Voyez comme je fais des efforts pour ne pas trop vous bousculer.</div>
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Néanmoins, dans la terrible anormalité qui m’afflige, j'ai récemment trouvé deux raisons d’espérer votre indulgence, foules idolâtres : Sunflower et Surf's Up, sortis respectivement en 1970 et 1971. Car j'aime Sunflower et Surf's Up voyez vous, beaucoup j'aime même. Hasard ou coïncidence, il s'agit de deux albums sur lesquels Brian Wilson se retrouve en retrait, la faute à une vilaine dépression paranoïaque en partie due à son addiction à la fée multicolore LSD. Un mal pour un bien selon moi, car cela permit à d'autres de briller, d'autres sensibilités, notamment celles de ses frères Carl et Dennis, dont les talents de compositeurs s’affinèrent au point d'atteindre le savoir faire de Brian sur certaines chansons, tout en apportant une variété salutaire à la musique du groupe, par trop dépendante de l'inspiration de Brian par le passé.</div>
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Bien que les deux albums mériteraient une critique en bonne et due forme, c'est tout de même sur Surf's Up que je m'attarderai aujourd'hui, mon préféré. L'album se révèle court, comme tous les disques des Beach Boys vous me direz, et se découpe en dix plages. L'une des choses qui m'a le plus marqué en écoutant le disque, c'est la mise en retrait globale des chants très aigus, cette sorte de stridence qui est un peu la marque de fabrique des chansons de Brian, et dont la récurrence a souvent eu raison de mes nerfs sur les autres disques du groupe. </div>
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Mis à part peut être la chanson centrale "Student Demonstration Time" qui est un ton au dessous des autres, toutes les chansons se révèlent de bonne voire très bonne facture. Carl Wilson tire particulièrement son épingle du jeu avec "Long Promised Road" mais surtout avec l’envoûtante "Feel Flows", dont la fluidité et la mélodie coulée viendront durablement s'insinuer dans les méandres de votre cortex aux côtés de l'autre grande chanson du disque, "Surf's Up", dont les bandes furent exhumées du fameux projet avorté Smile, et réinterprétées pour l'occasion par le même Carl. Que dire d'autre sur "Surf's Up" ? Grande chanson, tout simplement. Peut être la meilleure du groupe avec "Good Vibrations".</div>
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Des seconds couteaux, que l'on attendait pas à pareille fête, viennent également apporter leur écot à ce que l'on peut considérer comme le chant du cygne créatif de la formation américaine. Bruce Johnston dégaine la délicate ballade "Disney Girls", admirablement interprétée d'une voix de velours par ses soins, tandis que de son côté Al Jardine propose avec "Lookin At Tomorrow (A Welfare Song)" une complainte acoustique aussi brève qu'efficace. C'est Brian Wilson en personne qui vient clôturer l'oeuvre avec un triptyque repêché de feu son ciboulot formé par la sémillante "A Day In The Life Of A Tree", la somptueuse "Till I Die" et le gargantuesque "Surf's Up" donc. Un final d'une beauté incomparable qui vient définitivement sceller la période faste des Beach Boys. Car ensuite les surfers prendront le bouillon.</div>
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Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-66646352434297533692014-08-25T18:55:00.004+02:002014-10-29T14:26:55.857+01:00PREVISAO DO TEMPO (1973)<h2 style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(1973)</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-o3eXqhAZDzo/U_tpYDg_RTI/AAAAAAAABc0/Ctv5e2VNx48/s1600/previsao%2Bdo%2Btempo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-o3eXqhAZDzo/U_tpYDg_RTI/AAAAAAAABc0/Ctv5e2VNx48/s1600/previsao%2Bdo%2Btempo.jpg" height="450" width="450" /></a></div>
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<a name='more'></a><div style="text-align: justify;">
Sitôt que j'entends une jolie mélodie je fulgure. Tout le temps c'est pareil, je deviens tout flamme, toute étincelle et faut que je partage mon enthousiasme avec la terre entière. On se refait pas, j'aime partager, surtout avec les autres. Et comme je suis convaincu que la toile contient au moins d'autres personnes que moi si ce n'est la terre entière, alors me voici : j'irruptionne. Oyez moi mes mignons.</div>
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C'est M'sieur Carnby qui m'a mis en branle sur ce coup ci. Il m'a dit : "Ecoute ça c'est vachement bien, tu vas voir c'est vachement bien, vachement bien tu vas voir écoute ça c'est". C'était "Garra", de Marcos Valle : inconnu au bataillon. Docile et courtois, j'ois le morceau, et oh ! joie ! vachement bien c'était. Adorable. Admirable. Plein de trucs en -able. Pas un enfoiré de menteur ce Carnby, pas comme d'autres.</div>
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Il m'en faut peu pour partir à l'assaut des rivages vous savez, même les lointains, l'aventure ça me fait pas peur, j'ai l'âme propice aux voilures moi, toujours. Direction le Brésil et ses seventies, voir si c'est possible de faire plus ample connaissance avec ce Marcos Valle, le Bjorn Borg brésilien parait il, rapport à son look.</div>
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Je défriche donc.</div>
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Trois albums s'offrent à moi : "Samba 68" de 1968, "Garra" de 1971, et "Provisao de Tempo" de 1973. Autant vous l'avouer tout de suite, ils sont tous les 3 excellents. T'aimes la samba ? Tu vas aimer. T'aimes la funk ? tu vas aimer. T'aimes la pop baroque ? Tu vas aimer aussi. T'aimes la bossa nova ? Pareil. Il mélange tout le Marcos Borg de toutes façons, mais jamais il se trompe d'ingrédient ou de dosage. Tout est à sa bonne place, c'est ça le secret, y a pas à ergoter.</div>
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Le plus abouti des trois albums reste quand même à mon sens ce "Provisao do Tempo" de 73. 12 chansons faites de moiteur et de bien être, à vous enfoncer le soleil dans la tête de gré ou de force, aux sons des orgues langoureux et des toucans qui toucanent. 12 chansons qui donnent envie de se bouger le popotin. 12 chansons qui vous forceront à pousser la chansonnette. Moi même, d'habitude si flegmatique, vous me verriez me trémousser comme un crabe (parce que je sais pas danser) à dégoiser des paroles inintelligibles pour le commun des mortels (parce que j'entrave que dalle au portugais), vous vous diriez sans doute : "Mais quel imbécile !"</div>
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Oui-da mes mignons, imbécile sans l'ombre d'un doute, mais imbécile heureux.<br />
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<a href="https://www.youtube.com/playlist?list=PLOAPJm_E2dz2b570t9DFA7jzh936PU_DS" rel="nofollow" target="_blank">Album complet</a></div>
Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-44568911523325525772014-07-12T14:28:00.000+02:002014-07-12T14:28:00.362+02:00Miserere-Allegri<h2>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: x-large;">La chanson du jour</span></div>
</h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(1638)</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-9tU9f2n6qp0/U8EmUgDOtcI/AAAAAAAABcg/4_DIoV2MZtA/s1600/allegri.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-9tU9f2n6qp0/U8EmUgDOtcI/AAAAAAAABcg/4_DIoV2MZtA/s1600/allegri.jpg" height="215" width="400" /></a></div>
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Miserere de Gregorio Allegri.</div>
<a name='more'></a><br />
<div style="text-align: justify;">
Je sais pas pour vous, mais moi je trouve qu'il existe rien de plus fascinant au monde qu'une belle mélodie, la plus gracieuse et subtile des primitivités. L'un des seuls trucs capable d'élever n'importe quel pouilleux jusqu'au firmament. A n'importe quel âge, sans même qu'il comprenne comment. J'suis d'avis que dans leurs cavernes pourries déjà, ils devaient fricoter avec la mélodie nos chers anciens. Ils devaient déjà se piquer d'infini les salopiauds, tenter les ondes pour se propulser dans l'éther comme si de rien n'était. Même à quatre pattes à bouffer de la boue ça les dérangeait pas j'suis sûr.</div>
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J'bouffe peut être pas de boue mais ça m'empêche pas d'en phosphorer des nuits entières à les chercher moi aussi, les mélodies divines. Chercheur suis, convaincu qu'elles se trouvent toutes là, statiques comme de l’électricité, à attendre de se faire capturer bien gentiment dans le cortex. Suffit juste d'être à l'écoute. Et bienheureux ceux qui en attrape de jolies, car en vérité je vous le dis, ce sont les véritables élus du cosmos. Les seuls à pouvoir prétendre communiquer avec l'univers en ligne direct. Et pour l'instant j'en fais clairement pas parti de cette caste. Je suis tricard maximus, condamné à ramper et lipper de la boue comme les débiles aïeux.</div>
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<div style="text-align: justify;">
Prenez le père Gregorio là par exemple, Allegri dénommé, vous allez pas me faire croire que le type était fabriqué comme tout le monde, dans le moule standard. C'était clairement un élu. Il avait forcément un matos particulier dans le cibouldingue qui lui donnait le droit de l'écouter peinard la vibration divine, celle de l'univers. C'était pas juste le fruit du labeur. Après Dieu t'y crois t'y crois pas c'est égal ; mais son miserere au père Allegri, c'est du domaine des nues. Tu peux pas test. On est pas tous égaux devant les ondes.</div>
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<br /></div>
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Et quand s’amènera l'heure de l'ultime rendez-vous avec le grand architecte, c'est peut être bien la mélodie qui fera pencher la balance en faveur de l'humanité. Et c'est peut être ce miserere qui nous vaudra l'indulgence du Barbu. Peut être que c'est ce qui viendra racheter toutes nos conneries ; y compris les fois où on a pissé dans le lavabo.</div>
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On sera alors bien obligé de venir remercier le pére Gregorio pour son offrande. Faudra penser à en remercier quelques autres aussi d'ailleurs, pendant qu'on y sera.</div>
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<a href="https://www.youtube.com/watch?v=36Y_ztEW1NE" rel="nofollow" target="_blank">Miserere Mei-Allegri</a> (video)</div>
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Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-60148286535184188532014-05-25T16:24:00.003+02:002014-12-21T15:24:33.152+01:00ARTHUR (Or The Decline Of The British Empire) (1969)<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(1969)</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-diFUYwps4gY/U4CprvO_GkI/AAAAAAAABcA/UVOBolma8ug/s1600/Arthur+or+The+Decline....jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-diFUYwps4gY/U4CprvO_GkI/AAAAAAAABcA/UVOBolma8ug/s1600/Arthur+or+The+Decline....jpg" height="450" width="450" /></a></div>
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The English Way Of Life.<br />
<a name='more'></a><br />
<div style="text-align: justify;">
Angliche jusqu'à l'os. On ne pourrait mieux définir la musique des frères Davies et de leur groupe : les Kinks. D'ailleurs vous ne trouverez sans doute jamais un groupe plus anglais que celui-là, même pas la peine de chercher, je vous le garantis. C'est à un authentique morceau d'Albion auquel nous nous frottons là, un échantillon fleurant bon les "tea time" et les ballades en chapeau melon dans les campagnes bucoliques d'outre-manche. Un véritable monument de la musique pop aussi traditionnel que novateur constitué par quatre perfides : Ray Davies, génial compositeur au regard espiègle et au sourire de Joker, son petit frère Dave, queutard invétéré astiquant le manche de sa guitare avec frénésie, Mick Avory tabassant tambours et tambourins, et enfin John Dalton, bossant à la basse.<br />
<br />
Et c'est après avoir estoqué la planète avec une suite de singles du calibre de "You Really Got Me" ou "Sunny Afternoon" que nos jeunes amis se tournent alors vers le format de l'album concept. Un genre aussi casse-gueule qu'ambitieux dans lequel Ray Davies brillera pourtant de milles feux. Paru en 1969, "Arthur" fait donc immédiatement suite au champêtre "Village Green", disque dans lequel le groupe nous contait les plaisirs de la vie simple à la campagne et nous faisait partager la joie de vivre entourés de coins-coins avec des latrines dans l’arrière-cour. Le thème abordé par "Arthur" est tout autre, il s'agit du déclin de l'empire britannique vu à travers les yeux de l'un de ces rouages, en l'occurrence Arthur, mais fait encore une fois la part belle à la nostalgie et au passé, une obsession chez Ray Davies.<br />
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<div style="text-align: justify;">
Ce dernier en profite pour montrer une fois de plus toute l'étendue de son talent. Rien est à jeter, l'album ne souffre aucune fausse note et consacre définitivement son créateur comme l'un des plus talentueux songwriters de son époque, pourtant déjà bien pourvue en la matière. La richesse et l'abondance des mélodies sont ici mises au service de textes intelligents et sensibles abordant des sujets aussi divers que la guerre (Mr Churchill Says), l'embrigadement (Yes Sir, No Sir), l'exil (Australia) ou encore la vacuité du matérialisme (Shangri-La). Au total 12 vignettes empreintes de nostalgie formant un ensemble d'une cohésion et d'une cohérence forçant l'admiration. J<span style="text-align: start;">amais un groupe ne décrira avec autant de justesse et de mordant les vicissitudes des petites gens, ne chantera les travers d'une société avec autant de compassion et d’incisivité, et ne décrira avec autant d'humanité les petites histoires fourmillant dans la grande Histoire.</span><span style="text-align: start;"> </span></div>
<br />
Arthur est un chef d'oeuvre, tout simplement, et représente le point culminant de la carrière des Kinks. Ironie du sort il représente aussi le début du lent déclin du groupe, qui offrira néanmoins encore quelques moments d'envergure, comme le savoureux "Lola Vs Powerman & The Moneygoround" qui sortira l'année suivante, en 1970.<br />
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<a href="https://www.youtube.com/watch?v=0jAgt5OCIrU" rel="nofollow" target="_blank">Ecoute album complet</a></div>
<br />Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-35390299212166534852014-05-21T16:25:00.004+02:002014-10-21T18:04:34.220+02:00Oh ! Lord-The Brian Jonestown Massacre<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">La chanson du jour</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(1996)</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-3ELyZ7rXPSE/U3yvuPmDQTI/AAAAAAAABaQ/UtHmXMMqm0U/s1600/take+it+from+the+man!.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-3ELyZ7rXPSE/U3yvuPmDQTI/AAAAAAAABaQ/UtHmXMMqm0U/s1600/take+it+from+the+man!.jpg" height="400" width="400" /></a></div>
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<div style="text-align: justify;">
"<b>Oh ! Lord</b>", échantillon de sixties dans les nineties.</div>
<a name='more'></a><br />
<div style="text-align: justify;">
L'année <b>1996</b> fut prolifique pour le <b>Brain Jonestown Massacre</b>, c'est le moins que l'on puisse dire. Le groupe originaire de <b>San Francisco</b> sortit en effet pas moins de trois albums différents dans la même année. Je peux me tromper mais je n'ai pas souvenir d'une telle prouesse dans la petite histoire du Rock. "<b>Oh! Lord</b>" est justement tiré de l'un des éléments de ce tryptique, <b>Take It From The Man</b>!</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Spontanéité</b> semble être le mot d'ordre du flamboyant combo sur ce disque. C'est de la musique à toute allure que propose en effet le despotique <b>Anton Newcombe</b> et sa bande, du <b>garage rock</b> brut de décoffrage et sans concessions, nourri au <b>psychédélisme des sixties</b> et débarquant en pleine Britpop.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Un mélange des genres qui fit sensation à l'époque, pour de bonnes raisons (la musique), mais aussi pour de moins bonnes (les frasques et les bastons).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=h07bruIV2HE" rel="nofollow" target="_blank">Oh! Lord-The brian Jonestown Massacre</a> (vidéo)</div>
<br />Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-27532739584333595782014-05-04T15:47:00.001+02:002014-05-22T18:45:26.072+02:00SERGE GAINSBOURG<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">10 Songs</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">Serge Gainsbourg</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-WMFJoUeqbKg/UwYD9JbvoKI/AAAAAAAABV8/HVbQi7S4AHc/s1600/Gainsbourg+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-WMFJoUeqbKg/UwYD9JbvoKI/AAAAAAAABV8/HVbQi7S4AHc/s1600/Gainsbourg+2.jpg" height="340" width="425" /></a></div>
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<a name='more'></a><br />
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<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;"><a href="http://www.youtube.com/watch?v=NuZklVrHspM" rel="nofollow" target="_blank">1.Initials B.B. (1968, Initials B.B.)</a></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-FKF0ESuEI98/UwYpwaOca9I/AAAAAAAABWM/I3s3xKxzpLw/s1600/initials+bb.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-FKF0ESuEI98/UwYpwaOca9I/AAAAAAAABWM/I3s3xKxzpLw/s1600/initials+bb.jpg" height="180" width="180" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Gainsbourg est au fond du trou ; Bardot vient de lui signifier qu'elle résilie leur idylle de façon unilatérale. Terminé Bonnie & Clyde. Terminé la Belle et la Bête. Direction Almeria, où la pulpeuse Brigitte s'en fut afin de rejoindre un tournage ainsi que son mari, Gunther Sachs, abandonnant définitivement le naufragé Serge dans son sillage, inconsolable pour un temps. Comme tout bon artiste qui se respecte, ce dernier décide alors de transformer son traumatisme en art, imbibant sa plume dans la blessure laissée béante par la vénus aux cheveux d'or. Il en résulte un dernier hommage, une ultime soumission : Initials B.B, son ode à l'amour perdu. Cette chanson Gainsbourg la voulait parfaite, comme pour magnifier leur union improbable, comme pour graver dans le marbre l'histoire de leur passion contre nature. Pour ce faire le compositeur s'inspira de Poe pour le texte (Le Corbeau), et de Dvorak pour la musique (La symphonie du nouveau monde). L'auteur mit plus de deux mois à peaufiner sa chanson, deux mois pour conférer à son texte une réelle dimension poétique auquel ne peuvent prétendre que quelques paroliers seulement. Un classique classieux.</div>
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<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><a href="http://www.youtube.com/watch?v=cIDuE4U_fZg" rel="nofollow" target="_blank">2.Ballade de Melody Nelson (1971, Histoire de Melody Nelson)</a></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-edIA8fowutw/UwYqdi5lHGI/AAAAAAAABWU/FBrC7r6FiN4/s1600/ballade+de+melody+nelson.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 0em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-edIA8fowutw/UwYqdi5lHGI/AAAAAAAABWU/FBrC7r6FiN4/s1600/ballade+de+melody+nelson.jpg" height="135" width="130" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Gainsbourg s'est trouvé une nouvelle poupée à bichonner après sa rupture avec Bardot. C'est au tour d'une nymphe pétillante tout droit venue d'Albion de succomber au charme du démiurge, une nymphe plus belle encore que ne l'était BB. Enlevez un B et ajoutez un J, ça donne Initiales J.B. J.B comme Jane Birkin. J.B comme Jeune Beauté. Celle-ci deviendra rapidement sa nouvelle muse et l'accompagnera dans ce qui reste aujourd'hui encore comme les années les plus créatives du chanteur. Son tour de force créatif justement, sa nouvelle lubie, celle qui le fera entrer définitivement au panthéon de la musique mondiale, c'est de créer une musique narrative, une histoire en musique, appelez ça comme vous voulez. Quasiment plus de chant. Musique et mots lovés comme jamais. Alchimie du verbe, alchimie de la note. L'histoire de Melody Nelson en moins de trente minute. C'est Nabokov dépouillé et Lolita orchestré. Sur le disque se trouve cette "Ballade de Melody Nelson" d'une exquise concision, récit plein d'élégance d'une relation amoureuse scandaleuse.</div>
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<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><a href="http://www.youtube.com/watch?v=GlpDf6XX_j0" rel="nofollow" target="_blank"><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">3</span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">.Je T'aime... Moi Non Plus (1969, Jane Birkin-Serge Gainsbourg)</span></a></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-aJs3E6HysPo/UwYx_4XEFmI/AAAAAAAABXw/uBAU4NE1FMQ/s1600/je+t'aime+moi+non+plus.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-aJs3E6HysPo/UwYx_4XEFmI/AAAAAAAABXw/uBAU4NE1FMQ/s1600/je+t'aime+moi+non+plus.jpg" height="135" width="130" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Le tube du grand Serge. Improbable tube. Un grand merci aux empaillés du Vatican qui eurent l'idée lumineuse de qualifier la chanson d’obscène, jetant l’anathème sur l'homme à tête de chou et enclenchant par la même occasion la machine à censure ainsi que le buzz dans plusieurs pays d'Europe. Peine perdue pour les censeurs, le titre cartonna quand même, les gens n'étant tout de même pas assez cons et hypocrites pour croire que l'amour est obscène. A l'origine la chanson fut composée suite à la demande de Bardot faite à Gainsbourg en 1967 de lui écrire "la plus belle chanson d'amour qu'il puisse imaginer". Il s’exécuta en une seule nuit, nuit durant laquelle il conçût non seulement "Je T'aime... Moi Non Plus" pour sa belle, mais également "Bonnie & Clyde". Finalement la version chantée en compagnie de BB fut mise au rencart à la demande du mari de cette dernière, embarrassé par le scandale naissant suite à sa première et unique diffusion sur les ondes d'Europe 1. Ce n'est finalement qu'en 1969 que celle-ci sortira dans sa version définitive, c'est à dire accompagnée du chant et des râles de volupté de la jolie Jane, et provoquera le tsunami médiatique que l'on connait.<br />
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<br /></div>
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=Flam3nd7KbE" rel="nofollow" target="_blank"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">4.Elisa (1969, Jane Birkin-Serge Gainsbourg)</span></a><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-j-pQubgoWEI/UwYsniSOIrI/AAAAAAAABWs/Cs3t7xZzjgg/s1600/elisa+2.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 0em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-j-pQubgoWEI/UwYsniSOIrI/AAAAAAAABWs/Cs3t7xZzjgg/s1600/elisa+2.jpg" height="90" width="90" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
1969, les scarabées bourdonnent c'est la folie à London, c'est du moins ce que dit la chanson. Et ce bourdon britannique n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, car sourd Serge Gainsbourg ne l'est pas, loin s'en faut, ses larges esgourdes sont à l'affût du moindre signal novateur, déployées comme des paraboles. Il succombe à la british invasion le grand Serge, comme tout le monde, mais pas que, celui-ci s'imbibe de toutes les influences envisageables dans un but de recréation toute personnelle ; effectivement, Gainsbourg était une éponge, dans tous les sens du terme. Ici le piano bastringue est d'influence Kinksienne (Mr Pleasant?), la mélodie d'une évidence sublime aurait pu être de McCartney, elle tourne en boucle et on en redemande. Restent les paroles, très françaises pour le coup, Gainsbourg fait claquer ses mots pour aborder la fascination des lolitas qu'il aura jusqu'à la fin de ses jours, éternel tabou des amours interdits. Mais voila le résultat, du bien bel ouvrage, "Elisa" est une perle. Et Serge Gainsbourg, tête de chou, cœur d’esthète, foie d'éponge, est un génie musical français.<br />
<br /></div>
<a href="http://www.youtube.com/watch?v=1WR-wh4ViU4" rel="nofollow" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" target="_blank">5.Je Suis Venu Te Dire Que Je M'en Vais (1973, Vu de l'Extérieur)</a><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-LEfmoaZ5bMo/UwYtBiApdjI/AAAAAAAABW4/6rKrkS1J6Eo/s1600/je+suis+venu+te+dire+que+je+m%27en+vais.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-LEfmoaZ5bMo/UwYtBiApdjI/AAAAAAAABW4/6rKrkS1J6Eo/s1600/je+suis+venu+te+dire+que+je+m'en+vais.jpg" height="90" width="90" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Malgré une créativité à son sommet, Serge dut souvent faire face à une indifférence quasiment totale de la part du public. L'exemple le plus évocateur fut le bide retentissant rencontré par son chef d'oeuvre "L'Histoire de Melody Nelson". Quatre années le séparent de son dernier succès commercial "Je T'aime... Moi Non Plus" lorsque l'auteur renaît un peu sur le plan médiatique grâce à "Je Suis Venu Te Dire Que Je M'en Vais". Cette fois ci c'est dans la "Chanson d'Automne" de Verlaine qu'il puise allègrement son inspiration. Jane de son côté ne se pâme plus de plaisir à la fin du morceau mais bien de tristesse. Elle sanglote, elle gémit... Quatre années se sont écoulées ; il parait que l'amour en dure trois.<br />
<br /></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=0XRL6S7qrx8&list=PLB8F08B0CA7ABFFA9" rel="nofollow" target="_blank">6.Variations Sur Marilou (1976, L'Homme à Tête de Chou)</a></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-FbD8Pbf1UKQ/UwYwNvdXIbI/AAAAAAAABXk/TjGpRSJJpcs/s1600/variations+sur+marilou.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 0em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-FbD8Pbf1UKQ/UwYwNvdXIbI/AAAAAAAABXk/TjGpRSJJpcs/s1600/variations+sur+marilou.jpg" height="90" width="90" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Vous en connaissez beaucoup vous, des artistes qui peuvent vous parler de masturbation pendant plus de sept minutes sans jamais devenir vulgaire, mieux même, en faisant preuve de classe et d'érudition? Eh! bien moi j'en connais au moins un : Serge Gainsbourg. "Variations Sur Marilou" constitue la chanson phare du nouvel album concept de Gainsbarre "L'Homme à la Tête de Chou" sorti en 76. L'histoire fait écho à celle de Melody Nelson parue cinq années plus tôt. Le concept de l'amour entre une adolescente et un homme mûr est une fois de plus abordé. Melody fait place à Marilou. Encore une fois la nymphette meurt, cette fois ci assassinée. L'histoire se répète encore une fois ; le disque fait un bide monumental.<br />
<br /></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><a href="http://www.youtube.com/watch?v=7pS95p7rSdU" rel="nofollow" target="_blank">7.L'Anamour (1969, Jane Birkin-Serge Gainsbourg)</a></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-AaON2EU_O2U/UwYuPWh3xyI/AAAAAAAABXM/fWFtcW2ABP0/s1600/l%2527anamour.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-AaON2EU_O2U/UwYuPWh3xyI/AAAAAAAABXM/fWFtcW2ABP0/s1600/l%2527anamour.jpg" height="90" width="90" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
C'est en 1969 que le chanteur débute sa fructueuse collaboration musicale avec sa nouvelle compagne sur l'album sobrement intitulé Jane Birkin-Serge Gainsbourg. Celui-ci contient plusieurs grands classiques du compositeur et illustre à merveille, à grands renforts de basses moelleuses, ce qu'il appela son "année érotique". Un disque entre coup de soleil et coup de rein. On y retrouve notamment l'un des textes les plus savoureux de Gainsbourg, celui de "L'Anamour", et peu importe qu'il revête un sens ou non. Le chanteur y fait montre de tout son amour de la langue et de toute son habileté extraordinaire à faire résonner les mots au besoin d'une suite plaisante d'allitérations et d'assonances.<br />
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=eEiCFGxensk" rel="nofollow" target="_blank">8.Comic Strip (1968, Initials B.B)</a></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-RBAJhBeUJAM/UwYtvvk7MEI/AAAAAAAABXA/efKJeytSIME/s1600/comic+strip.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 0em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-RBAJhBeUJAM/UwYtvvk7MEI/AAAAAAAABXA/efKJeytSIME/s1600/comic+strip.jpg" height="90" width="90" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Initials B.B constitue indéniablement l'album le plus résolument pop de la discographie Gainsbourienne. C'est la période anglaise du chanteur, période qui correspond d'ailleurs à son exil temporaire dans la capitale du royaume. Aux côtés de "Initials B.B" ou encore de "Bonnie & Clyde" on peut donc trouver "Comic Strip", chanson d'une folle inventivité sur laquelle Serge s'amuse à faire des bulles en compagnie de Bardot, cette dernière se cantonnant à produire les irrésistibles onomatopées du morceau. Pour la petite histoire il existe également une version savoureuse de ladite chanson sur laquelle le grand Serge s'éxécute en anglais avec un accent français "so charming" à couper au couteau.</div>
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<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><a href="http://www.youtube.com/watch?v=iOnrQXCHgG8&list=PLB8F08B0CA7ABFFA9&index=10" rel="nofollow" target="_blank">9.Marilou Sous Le Neige (1976, L'Homme à Tête de Chou)</a></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-P8_x8xGdTFU/UwYvtz4mMbI/AAAAAAAABXc/a02RMqCyYfI/s1600/marilou+sous+la+neige.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-P8_x8xGdTFU/UwYvtz4mMbI/AAAAAAAABXc/a02RMqCyYfI/s1600/marilou+sous+la+neige.jpg" height="90" width="90" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Les histoires d'amour finissent mal en général chantaient les Rita Mitsouko dans les eighties. C'est pas forcément vrai, mais c'est pas forcément faux non plus. Celle de Marilou, elle, se termine plutôt mal étant donné que l'innocente nymphette se retrouve tuée à grands coups d'extincteur dans la tronche par un homme à tête de chou. Le côté sordide du faits divers est en tous cas magnifiquement contrebalancé dans la chanson présente par une grande légèreté d''ensemble ainsi que par un texte encore une fois admirable, une constante chez Serge Gainsbourg. Le disque impressionna à ce point Alain Bashung que ce dernier n'hésita pas à réinterpréter dans son intégralité l'album en 2006.</div>
<br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=HsX4M-by5OY" rel="nofollow" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;" target="_blank">10.Le Poinçonneur Des Lilas (1958, Du Chant à La Une)</a><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-VtIWy9Zhnkg/UwYvWFjwKgI/AAAAAAAABXU/9DrOjG1_eGs/s1600/poin%C3%A7onneur+des+lilas.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 0em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-VtIWy9Zhnkg/UwYvWFjwKgI/AAAAAAAABXU/9DrOjG1_eGs/s1600/poin%C3%A7onneur+des+lilas.jpg" height="90" width="90" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Le premier succès du maître, celui qui le fit connaitre et qui lui permit de faire son petit trou dans le showbiz. Gainsbourg y fait déjà l'étalage d'une grande maîtrise linguistique ainsi que d'une audace folle. Très inspiré par son mentor Boris Vian, il y aborde de manière poétique un thème très peu utilisé dans la chanson française d'alors : l'aliénation due à la pénibilité au travail ainsi que la dépression qui en découle. Musicalement, le morceau témoigne de la première période de l'artiste, très influencé par le jazz et le music-hall.<br />
<br /></div>
<br />Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8401250165009322822.post-38877825102475904222014-04-26T14:09:00.000+02:002014-12-21T15:25:02.035+01:00SGT PEPPER 'S LONELY HEARTS CLUB BAND (1967)<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">Le coup de coeur</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-large;">(1967)</span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-8InZ0SOG1WA/U1qRhsMMs7I/AAAAAAAABZ8/JFrlKQpQfVo/s1600/sgt+pepper.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-8InZ0SOG1WA/U1qRhsMMs7I/AAAAAAAABZ8/JFrlKQpQfVo/s1600/sgt+pepper.jpg" height="450" width="450" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Je suis le cinquième Beatle. Le fameux. Tous les autres ne sont que des imposteurs. Et vous aurez beau vous échiner à essayer de me faire comprendre que les dates ne correspondent pas, que j'étais même pas né, que je ne suis pas anglais, que je n'ai pas de talent, je m'en cogne total' ; dans ma tête je suis le cinquième Beatle y'a pas l'ombre d'un doute. Et tous ceux qui osent mettre en doute cette vérité sont forcément des négationnistes. Jaloux de surcroît. C'est dit.<br />
<a name='more'></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J'y étais donc. Mieux même ; j'en étais. Et je m'en vais vous dire exactement comment que ça s'est passé moi, Sergent Pepper. A l'été 66 on avait pris la décision d'arrêter les concerts les potes et moi. Ça devenait vraiment trop le bordel, on s'entendait même plus jouer et le public encore moins. Et puis on courait tellement d'hôtel en hôtel d'un pays à l'autre que c’en était devenu épuisant à la longue, cette condition d'ambulant perpétuel. Sans parler de toutes les fois où on a failli se faire scalper par les hordes de fans. C'est important les cheveux mine de rien. Tout le monde en était devenu tellement gaga de nos trombines que c'était limite si on nous priait pas de guérir les écrouelles sur notre divin passage. Dés qu'on foutait un peu le nez dehors on était assaillis par tous les bords. Du coup on a rapidement été contraint de s'emmurer dans nos hôtels, rien qu'à fumer des cigarettes magiques et à refaire le monde. La beatlemania, je peux vous dire que c'était devenu sacrément chiant au bout d'un moment.</div>
<div style="text-align: justify;">
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Alors on a dit stop. En y réfléchissant bien, ce fut peut être la meilleure décision de notre carrière. Déjà parce que ça nous a délesté d'un sacré poids, mais surtout parce que nous a permis de nous concentrer complètement sur le côté créatif. Et on s'est pas fait prier de ce point de vue là, on a ouvert les vannes. Quand on est revenus en studio à l'automne pour mettre en chantier Sergent Pepper, on était bien décidés à marquer les esprits et notre territoire. Vu qu'on était devenus la poule aux oeufs d'or, EMI nous avait même donner carte blanche sur tous les plans. On a profité de l'aubaine pour rester six mois en studio à peaufiner le bébé dans les moindres détails. La plupart du temps on travaillait la nuit. Je persiste à croire que c'est une période propice à la création. Durant ce laps de temps, on a sans doute expérimenté tout ce qu'il était possible d’expérimenter, essayé tous les instruments qu'il était possible d’essayer. C'est bien simple, durant ces quelques deux cents jours, on a carrément transformé les studios d'Abbey Road en laboratoire de musique. Véridique.</div>
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Question chansons permettez moi de vous dire qu'on était plutôt bien pourvus. Plein la musette y'en avait de la mélopée, si bien qu'on a été obligé d'en mettre de côté. Force est de reconnaître que la plupart d'entre elles émanaient de Paul. Il avait commencé à prendre un peu le dessus Paulo ; Sergent Pepper c'était d'ailleurs son idée au départ, même le coup de la moustache c'est venu de lui ; il s'était brisé une dent et fendu la lèvre supérieure en faisant le guignol en vélo quelques mois auparavant, du coup pour camoufler le tout il s'etait laissé pousser les bacchantes. Comme on trouvait ça cool on l'a imité. Donc Paul avait imperceptiblement pris le commandement que je disais, il commençait à devenir un tantinet dirigiste des fois, John était tellement occupé à se défoncer à l'acide qu'il s'est même pas rendu compte de la situation sur le moment, tandis que George commençait à s'impatienter de son côté. Ringo lui, s'en foutait. Enfin dans l'ensemble on travaillait un peu tous sur les chansons quand même, chacun pouvait apporter son écot, sa petite trouvaille. Peu importe qui la proposait on choisissait toujours la meilleure initiative, personne ne se formalisait d'un refus. Je crois que c'était d'ailleurs notre plus grande force durant cette période, cette synergie exceptionnelle, suffit d'écouter "A Day In The Life" pour s'en convaincre. </div>
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A l'origine "Strawberry Fields Forever" et "Penny Lane" devaient faire parti de Sergent Pepper aussi, ce furent d'ailleurs les premières chansons sur lesquelles on avait bûchés pour l'album. Mais comme il fallait claquer un single pour le début de l'année 67, George Martin et Brian décidèrent de lancer les deux merveilles en double face A, les condamnant par la même à sortir du listing de Pepper. Aujourd'hui encore c'est le plus gros regret du père Martin, il m'en parlait encore pas plus tard que le mois dernier. Le plus drôle dans l'affaire c'est qu'on avait tous les trois eu la même idée de composition au même moment, à savoir écrire une chanson sur notre enfance. Moi j'avais ramené "Hard Hard To Be A Baby" de mon côté, ça parlait de la difficulté d'être un bébé. C'était vachement profond et on était tous d'accord pour dire que de toutes, c'était la démo qui avait le plus de potentiel. Malheureusement, un jour où je m'étais absenté pour aller m'acheter une gaufre au Nutella au coin de la rue, les bandes furent maraudées sans que quiconque ne put mettre la main sur le larron. C'est George Martin qui m'a annoncé la chose, je m'en souviens bien parce que ça sentait un peu le cramé dans le studio, j'avais même craint à un incendie sur le moment. J'ai longtemps cherché ces satanées bandes mais je les ai jamais retrouvées. C'est la mort dans l'âme qu'on s'est rabattus sur les chansons de Paul et John. On a réussi à en faire quelquechose de vraiment pas mal à l'arrivée.<br />
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Y'avait pas grand chose à jeter de toutes façons sur Pepper, c'était un tout, un Everest pour les générations à venir, mais quelques chansons sortaient quand même du lot. Outre "A Day In The Life" qui clôturait magistralement l'album, John avait sorti de son chapeau magique un truc un peu barré, une sorte de comptine lysergique bizarre mais vraiment agréable, "Lucy in the Sky with Diamonds". Elle a été directement censurée par la BBC celle-là ; tout le monde avait compris que c'était une incitation déguisée à la consommation de LSD. Tout le monde sauf nous. Lucy in the sky with diamonds c'était les mots mêmes du gamin de John, Julian, pour lui décrire le gribouilis qu'il lui avait dessiné. Y'avait pas de quoi fouetter un chat, comme quoi c'est fou les interprétations des fois. Tout ce qu'on écrivait était passé au crible, à partir de là vous pouvez donner du sens caché à tout ce que vous voulez. "Fixing a Hole", "A Day in The Life" et "Being For The Benefit of Mr Kite" passèrent aussi sous les fourches caudines de la censure pour faire bonne mesure. C'est vrai qu'elles étaient bougrement addictives ces chansons, mais de quoi les interdire pour autant. En y repensant bien, heureusement que Paul avait involontairement renversé du thé sur ma démo de "Balibalo's Observations Of Baker Street" et qu'on a jamais pu l’enregistrer, sinon vous imaginez un peu le tapage. On a eu du bol.<br />
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A part ça comme d'hab' on a laissé Ringo s’époumoner sur un morceau. C'est Paul qui s'y était collé pour l'occasion, un peu aidé par John pour les finitions. Ça a donné "With a Little Help From My Friends", plutôt pas mal comme chanson pour un mec qui chante comme un canard. George de son côté voulait devenir indien depuis son voyage à Bombay chez Ravi Shankar. Il avait complètement adhéré à la culture, à la philosophie, à la musique et tout. Alors il a fait une chanson sur le mode indien tellement il était imprégné. Il avait déjà fait le coup avec "Love You To" sur Revolver mais ce coup-ci c'était quand même bien meilleur, notamment niveau paroles, très réussies. Ça nous a directement propulsé dans la mouvance "Summer of Love" son petit truc et ça seyait à merveille notre parfaite panoplie de hippie en plus des moustaches, de la drogue et des costumes bigarrés de la pochette.<br />
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Parlons en un peu aussi de la pochette tiens, un vrai casse-tête. On voulait récompenser les acheteurs en leur offrant une magnifique de pochette. Nous accompagnés de tout le "lonely hearts club band" que c'était l'idée. On avait le droit de proposer qui on voulait pour compléter le tableau. Ça a fusé dans tous les sens. On a mis les Stones, Dylan, Churchill, Einstein. Enfin tout et n'importe quoi, ou plutot n'importe qui. Je serais bien en peine de vous donner les noms de la moitié des personnes figurant sur cette pochette moi. Brian ça lui a filé des maux de tête toute cette histoire. Il a du demander à tous les représentants l'autorisation expresse d'utiliser leur margoulette pour la photo. C'était la loi. Y'en a quand même quelques uns qui ont refusé, et y'en a même un autre qui a carrément demandé à ce qu'on lui file de l'oseille en échange. On a rien échangé du tout. Pour l'anecdote on a frôlé de peu la grande crise mondiale diplomatique avec cette pochette ; John avait demandé à ce qu'on fasse figurer Hitler et Jesus sur le cliché. Même Gandhi a été foutu dehors au dernier moment par la maison de disque pour éviter la controverse.<br />
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On l'a vraiment bien bichonné ce disque, ça on peut le dire, et au final il contient peut être les chansons qui reflètent le mieux les sixties. Toute cette curiosité insatiable, cet hédonisme, cette recherche de la beauté. C'était une période ou rien ne nous semblait impossible ; on y croyait. On y croyait dur comme fer à notre petite révolution spirituelle, à notre petit monde meilleur. On s'est peut être trompés au final mais au moins on y aura cru. Ecoutez attentivement des morceaux comme "Strawberry Fields Forever" ou "Lucy In The Sky With Diamonds" ou même "All You Need Is Love" qui est de la même période ; on y croyait à mort à ce qu'on chantait. Peu importe la pertinence ou l'intelligence de nos paroles on y croyait, c'était ni une pose ni de l'esbroufe. Non. Prêtez bien l'oreille et faites le vide en les écoutant. Vous y entendrez presque de la ferveur. Au minimum de la sincérité.<br />
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Tout ça pour dire qu'en définitive, on y a mis tout notre cœur dans ce disque, toute notre âme et toutes nos tripes. Et je vais vous dire franchement là, entre quatre yeux, ceux qui ne l'aiment pas notre disque en vérité, c'est vraiment que des sales Nazis. C'est forcément des sales Nazis. Jaloux de surcroît. C'est dit.</div>
Eddie Richard http://www.blogger.com/profile/09534157307616250487noreply@blogger.com0