La playlist
"London Calling"
Certes les anglais nous ont piqué l'organisation des Jeux Olympiques à Paris grâce à des pratiques mafieuses de vilains garçons, les infâmes. Mais restons humbles et beaux joueurs, et célébrons la ville de Londres comme il se doit en musique, avec les meilleures chansons dédiées à la ville millénaire, et olympique. (Ah les perfides!)
Waterloo Sunset-The Kinks (1967)
Londres la poétique.
La plus belle chanson évoquant Londres était à l'origine dédiée à Liverpool et à son fleuve, la Mersey. Voyez vous donc? Mais tout cela c'était avant que Ray Davies (le génial, est-il encore besoin de le signaler) ne décide de métamorphoser Liverpool en Londres, et de troquer la Mersey contre la Tamise. Les Londoniens ne se formalisent d'ailleurs pas outre mesure de ces débuts balbutiants et considèrent quasiment la ballade comme l'hymne officiel de la cité britannique. C'est plutôt un bon choix quand on sait que c'est également l'une des plus belles chansons de l'univers connu.
London Calling-The Clash (1979)
Londres l'insurgée.
Le manifeste punk de la génération désenchantée des années 80. Les Clash en appellent à l'insurrection et prédisent l'apocalypse imminente, comme les Mayas et Nostradamus avant eux mais avec des guitares cette fois ci. Faut les comprendre en même temps, Margaret Thatcher venait d'arriver au pouvoir au même moment, ça donnait envie de tout péter, à commencer par les décibels.
LDN-Lily Allen (2006)
Londres la tropicale (oui oui!)
Une ravissante ritournelle pop exotique aux airs de salsa et au refrain parlant de soleil dans le ciel pour évoquer Londres, la charmante petite peste Lily Allen ne doute décidément de rien. Pour la petite histoire, figurez vous que j'ai mis pas moins de trois ans à comprendre que LDN était en fait l'acronyme de London. Dégourdi le mec non? Et ce n'est pas sans une certaine fierté que je vous fait part de ma découverte. Inutile de me remercier.
Baker Street-Gerry Rafferty (1978)
Londres le coup de déprime.
Ah la fameuse introduction au saxophone. Superbe. Les premières paroles posent une atmosphère réjouissante et guillerette de la ville ; on descend Baker Street, on est triste, on est seul et on va se bourrer la gueule pour oublier ses soucis. La fête bat son plein quoi. Rassurez vous tout cela s'arrange sur la fin du titre. Pour l'anecdote sachez que Baker Street est la rue dans laquelle résidait le célèbre détective crée par Sir Arthur Conan Doyle, Sherlock Holmes. Rafferty dissémine quelques clins d'oeil à cet effet dans le texte. Elémentaire mon cher Watson.
Itchycoo Park-The Small Faces (1967)
Londres l'intoxiquée.
Le charmant et bucolique succès des Small Faces "Itchycoo Park" est charmant et bucolique, je l'ai déjà dit, cela tombe sous le sens. Pourtant cela n'empêcha pas la BBC de le bannir de ses ondes dés sa sortie. Pourquoi vous demandez vous? Tout simplement parce que dans la chanson les gais lurons s'offrent une escapade à Little Ilford Park dans la banlieue de Londres (aka Itchycoo Park) pour fumer quelques cigarettes magiques, puis pour toucher le ciel, puis pour pleurer sur la beauté de la nature, et puis finalement pour pousser l'insolence jusqu'à nourrir les canards avec de la brioche, comme le suggérait Marie-Antoinette fût un temps. Subversif.
Hey London-Chiddy Bang (2010)
Londres la touristique.
Un Américain à Londres. Le rappeur de Philadelphie Chiddy Bang débarque dans la capitale anglaise comme un touriste et nous livre ses impressions dans ce morceau hip-hop très plaisant et grand public porté par une ligne de piano bondissante. Notez au passage le sample de "One Life Stand" de Hot Chip qui ouvre le morceau.
Crystal Fighters-I Love London (2009)
Londres la délurée.
La chanteuse, qui apparemment se llama Mimi, aime Londres. Et elle compte bien le faire savoir au monde entier par tous les moyens possibles. A commencer par cette chanson au beat obsédant et répétitif rappelant la musique percussif sud américaine, puis par un clip assez drôle où celle ci déambule dans les rues de la capitale britone en se trémoussant allègrement, et au temps le dire sans ambages, absolument n'importe comment.
Werewolves Of London-Warren Zevon (1978)
Londres la mordante.
C'est de notoriété publique, les loups garous sont la plus grande cause de mortalité à Londres pour les touristes, juste après la nourriture locale. C'est pourtant pas faute à Warren Zevon de nous avoir mis en garde avec "Werewolves of London" dans laquelle l'auteur se joue des légendes et des mystères de la cité avec malice. AAAAHOOOOO!!!
London-Noonday Underground (2000)
Londres la groovy.
London vu du côté groovy et soul cela donne ça. Du swinging London moderne revu et corrigé par la troupe de la chanteuse Daisy Martey et du DJ Simon Dine. Efficace en diable.
Soho-Al Stewart (1973)
Londres la sémillante
Soho est l'un des quartiers les plus bouillonnant et animé de la capitale. Beaucoup d'artistes ont évoqué avec bonheur l’atmosphère particulière de l'endroit, entre l'excitation et le sordide. Parmi ceux ci se trouve Al Stewart, l'auteur de "The Year Of The Cat", qui fait une description pointue de la frénésie du lieu.
Street Fighting Man-The Rolling Stones (1968)Londres l'endormie.
Titre dans lequel Mick Jagger se désespère de la léthargie de Londres au moment où la France s'embrase dans les manifestations de mai 68 et où les Etats-Unis manifestent contre la guerre au Vietnam. Curieux, ce sont pourtant pas les derniers pour la castagne les angliches, il devait y avoir une pénurie de biére à ce moment là.
Streets Of London-Ralph McTell (1969)
Londres la misérable.
Magnifique ballade folk inspirée d'un séjour à Paris ou l'auteur fut touché par la vie des sans-abris dans la ville lumiére, la chanson devait s'appeler par conséquent "Streets of Paris" à l'origine. Finalement Ralph McTell se rendit compte que l’extrême dénuement était la même des deux cotés de la manche durant les années soixante. Il la renomma donc "Streets of London", aussi pour la sonorité plus fluide de London comparé à Paris. Grand succès en Grande-Bretagne, la chanson fut reprise des centaines de fois depuis.
London You're A Lady-The Pogues (1989)
Londres la belle.
Vision poétique et embrumée de la ville de Londres, comparée dans le cas présent à une femme par l’éphèbe Shane McGowan, que l'on imagine sans mal titubant et bourré comme un coing. Le tout dans une ambiance vaporeuse et folklorique de pub irlandais. Une chanson qui respire l'orge et le houblon.
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