La playlist
"One Hit Wonders" (Part 1)
Qu'ils soient titulaires d'une carrière et d'un répertoire honorables ou qu'ils soient les auteurs opportunistes et en état de grâce d'une seule chanson d'envergure, les One Hit Wonders ne se distinguent aux yeux de la grande majorité des gens que pour un seul titre : un carton commercial gigantesque (et dans la présente playlist international) dont les auteurs resteront à jamais captifs pour leur plus grand bonheur ou pour leur plus grand malheur. Petit tour d'horizon de cette caste pléthorique avec 24 de ses plus fameux représentants.
Louie Louie-The Kingsmen (1963)
Richard Berry compose le titre "Louie Louie" en 1956. Celui-ci, conçu comme un rhythm & blues à l'origine, passe alors quasiment inaperçu lorsque qu'il sera publié en face B d'une chanson des Pharaohs en 1957. Ce n'est que dans les années 60 que le morceau acquiert son statut de grand classique du rock grâce à la reprise minimaliste des Kingsmen, groupe de garage rock originaire de Portland. Le titre jouit alors d'un grand succès commercial et grimpa même jusqu'à la deuxième place dans les charts US, seulement freiné dans sa quête des sommets par un autre One Hit Wonder...Soeur Sourire et son tube improbable "Dominique".
Daydream-Wallace Collection (1969)
Daydream-Wallace Collection (1969)
Reprendre la mélodie d'une oeuvre majeure de la musique classique est souvent gage non seulement de qualité, mais également de succès populaire, demandez donc à Serge Gainsbourg (oui je sais ça va être dur vu qu'il est mort). Ainsi le groupe belge se paya son unique carton international en reprenant le "Lac des Cygnes" de Tchaïkovski pour son refrain et son final. Un bien joli recyclage, ne manquant ni de classe ni d'élégance. Tout l'inverse de Claude François, qui sous le nom de "Rêverie" en fit une reprise évidemment catastrophique, comme d'habitude.
Sous ses airs de chanson pop légère et mélodieuse, "Lemon Tree" cache en fait un drame, celui du chanteur du groupe allemand, Peter Freudenthaler. Faisant la part belle à la mélancolie, le titre narre la fin d'une période d'insouciance et le début d'une période d'angoisse pour l'auteur, victime de la perte de sa petite amie dont la voiture se fracassa un jour contre un citronnier. Produit de ce traumatisme, la chanson fut en tout cas un succès dans toute l’Europe en 1996.
Beaucoup de One Hit Wonder furent également ce que l'on nomme des "Summer Songs", des chansons d'été guillerettes et légères apportant leur lot de bonne humeur l'espace de quelques mois, lorsque le soleil daigne enfin nous accorder ses bienfaits. Dans cette catégorie bien précise, 'In The Summertime" de Mungo Jerry est sans conteste l'une des chansons les plus efficaces et réussies avec ses dizaines de millions de copies vendues à travers le monde.
I Can Help-Billy Swan (1974)
Le nom de Billy Swan ne vous dit peut être pas grand chose mais il fut cependant l'auteur de l'un des plus gros hits mondial de l'année 1974 avec son titre décontracté du slip "I Can Help", numéro 1 aux Etats-Unis, Australie, et dans une grande partie des pays d'Europe occidental. Plutôt pas mal quand on sait que la chanson fut composée dans un moment d'inspiration en seulement 20 minutes montre en main, paroles et musique. Depuis, le titre est devenu un classique de la musique country-rock.
Sunny-Bobby Hebb (1966)
Bien qu’apparemment dédié au soleil, le sujet de cette émouvante ballade se révèle être bien plus sombre qu'il n'y parait puisqu'il s'agit en fait de l'oraison funèbre du chanteur à son frère, Harold Hebb, mortellement poignardé à la sortie d'un night-club le lendemain même de l'assassinat de Kennedy. Deux traumatismes qui ébranlèrent Bobby dans sa chair et qui l’incitèrent à se réfugier dans l'écriture afin de cicatriser sa peine. Paradoxalement il en résulta l'optimiste "Sunny", chanson partagée entre la douleur et l'apaisement.
Come On Eileen-Dexy's Midnight Runners (1982)
Plus de trente ans après sa sortie, "Come On Eileen" reste encore l'un des One Hit Wonders les plus appréciés. Un attachement que l'on doit sans doute plus à la qualité musicale et à la bonne humeur du morceau qu'au clip de la chanson rendant un vibrant hommage aux aisselles poilues, toutes salopettes dégueulasses dehors.
Funkytown-Lipps Inc (1980)
Elles sont rares les chansons nous ayant donné envie de nous trémousser devant une publicité vantant les mérites du nucléaire (souvenez vous, Areva), eh bien "Funkytown" fait partie de celles-ci. A la croisée du disco et de la funk, disposant d'un gimmick musical aussi simple qu'irrésistible, le morceau fit l'effet d'une bombe lors de sa sortie en 1980, atomisant tous les dance-floors et tous les classements du monde entier.
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