Le coup de coeur
(2008)
Vous le croirez ou pas, mais tout popeux que je suis, il m'arrive pourtant d'écouter du hip-hop quelquefois, en cachette, les soirs de pleine lune. Alors je me transforme, l'esprit éthéré du grand Benny B (les vrais savent) vient prendre possession de mon corps et l'envie soudaine me prend alors de crier : "Colère" à la face du monde et de la société. Alors je deviens un voyou, une canaille, un chenapan. Une envie irrépressible me prend de coïter la police, cette vilaine, et de sonner à toutes les portes se trouvant sur mon divin passage, avant de finalement me disperser dans la nuit, telle une ombre, ravi du tour subversif que je viendrais de jouer aux rond-de-cuir et aux nantis de tous bords. Tout ça pour dire, en définitive, que j'aime assez le hip-hop mes petits négros. (Ceci n'est pas une expression raciste, veuillez ranger vos feedbacks bien gentiment)
Mais ce que j'aime le plus avec le raphiphop, c'est sa capacité à fusionner avec les autres styles de musique, que ce soit le rock, le jazz ou les musiques électroniques. Car c'est souvent l'occasion de très belles réussites et de bien belles découvertes. Et justement, le groupe Radio Radio pratique avec bonheur ce genre de fusion, en l’occurrence entre le rap et l'électro.
Comment ? Vous dites ? Qui c'est que ce groupe de branques encore que tu nous présente là cher Saint-John ?
La question est pertinente, et je m'en va vous z'y répondre prestement.
Radio Radio est formé de quatre zouaves originaire du Canada, et dont la grande particularité est de chanter en français acadien et en chiac. En gros, une sorte de franglais prononcé avec un fort accent de péquenot, sans vouloir offenser personne. Bandant non ? Le tout asséné sur des beats électro aussi basiques qu’entraînants. Erectionnant non ?
Non ?!
Pour les textes, cherchez pas du profond, cherchez pas du céleste, vous n'en trouverez pas le début d'un commencement. C'est juste de la galéjade, de l'entertainment, des textes avec pas mal de second degré et d’enthousiasme, jetés en pâture comme des confetti lors d'un carnaval. C'est festif, ça donne envie de reprendre à tue-tête les refrains d'une efficacité redoutable qui s'y trouvent, qu'ils parlent de jacuzzi, de bingo, de clichés, de ch'min d'terre en masse pour rouler le dimanche, ou de bien d'autres choses encore, que je ne comprends sans doute pas encore, ou si peu. Parce que je préfère vous prévenir toussuite maintenant, vous comprendrez rien au début. C'est dit. Mais c'est normal. Capotez pas. Vous arriverez quand même à choper deux trois mots par ci par là, et puis vous en ferez petit à petit des petits paquets de phrasounettes bizarres. Et vous serez contents. Vous avez intérêt.
Comment ? Vous dites ? Ça a l'air d'être d'la grosse marde mon truc ?
Bé allez donc péter dans les fleurs, hé sagouins! Pis crissez vôt' camp avant que je vous en câlisse une sur le coin d'la yeule, hé maudits !
C'est tant pis pour vous.
J'passais juste en passant pour dire ça.
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