samedi 1 décembre 2012

TRESORS CACHES 2000's (2/2)

La playlist

"Lost Songs 2000's" (Part 2)


The Walkmen, un groupe qui ne manque pas de doigté.

Excited But Not Enough-Midlake (2001)
Avant de trouver son style composé de folk, d'americana et de pop, Midlake avait commencé son cheminement artistique avec un EP très largement inspiré par Radiohead, Milkmaid Grand Army, et sur lequel figurait notamment "Excited But Not Enough". Même voix, mêmes sons trafiqués, même type de composition électro-pop, beaucoup de choses communes au groupe de Thom Yorke qui venaient traduire des débuts manquant peut-être d'un peu de personnalité de la part des Texans. Un relatif manque d'originalité rapidement éclipsé par un talent et un savoir-faire indéniables et dont le potentiel explosa au grand jour sur The Trials Of Van Occupanther en 2006, chef-d'oeuvre de Tim Smith et sa clique.

The Overly Dramatic Truth-El-P (2007)
En 2007 sort l'album "I'll Sleep When You're Dead", l'auteur de ce disque âpre et intense n'est autre que El-P, autrefois tête chercheuse du hip-hop underground New-Yorkais et que l'on croyait moribond suite à plusieurs projets qui ne convainquirent guère. Ledit album fut l'occasion de remettre les points sur les i à tous ceux qui le pensait dépassé et déserté par l’inspiration ; le producteur de Brooklyn avait encore de la ressource. Il le prouva notamment sur l'impeccable "The Overly Dramatic Truth", morceau brutal et sophistiqué à la croisée du rap et de l'électro sur lequel le rappeur posa un phrasé agressif tout en colère contenue.

Penelope-Of Montreal (2001)
Comme son nom le laisse deviner, la joyeuse troupe menée par Kevin Barnes Of Montreal est originaire de Montréal. Facile. En revanche, ce qu'il est déjà beaucoup moins facile de percevoir de prime abord c'est que derrière son nom à rallonge bizarre, Coquelicot Asleep In The Poppies : A Variety Of Whimsical Verse cache en réalité l'un des meilleurs albums pop de ce début de millénaire. Très audacieux et quelque peu délirant par instants, celui-ci lorgne très clairement vers la pop psychédélique des 60's qu'il cite abondamment au travers de mélodies inspirées et de textes surréalistes. "Penelope" représente dignement cette folie douce, quelque part entre "Bike" des Pink Floyd et "I Am The Walrus" des Beatles.

Where O Where A-François Virot (2008)
François Virot est un batteur chevronné et un chanteur laborieux. Pire encore que Ringo Starr. Chanter n'était pas sa destinée première, cela s'entend, cela se voit même, tant le spectacle de son visage se contorsionnant et rivalisant de grimaces pour accomplir ses prestations vocales est douloureux. Et malgré ça le talentueux lyonnais délivre des chansons hyper attachantes et obsédantes que l'on peut découvrir sur son unique album solo à ce jour, Yes or No, un sortilège de naïveté et d'innocence entièrement joué à la guitare acoustique (qu'il joue aussi de manière basique) et dans lequel François sonne comme un Animal Collective débranché à lui tout seul.

Ddiamondd-Battles (2007)
Si l'idée vous en dit de pousser un peu la chansonnette et que vous avez épuisé toutes les chansons de votre "Rock Band" sur XBOX 360, je vous conseille de vous pencher sur le cas de "Diamondd" des Anglais de Battles, véritable exercice de diction pour masochiste. La chanson se trouve sur leur deuxième album, Mirrored, unanimement acclamé par la critique et dont la sortie fit sensation dans la petite sphère du rock expérimental. Bon courage.

In The New Year-The Walkmen (2008)
The Walkmen est sans aucun doute l'un des groupes les plus sous-estimés de la dernière décennie. Porté par la voix tonitruante de Hamilton Leithauser, le quintette de New-York consume les planches avec ses compositions à fleur de peau depuis maintenant dix ans, date de la sortie de leur premier album "Everyone Who Pretended To Like Me Is Gone". Six autres galettes suivirent, distillant une musique faite de rage et de romantisme, à l'image de l'intense "In The New Year", qu'il est difficile d'écouter sans être parcouru de frissons.

Gingham Smalls 2-Baxter Dury (2002)
Baxter Dury connait la musique, on peut même dire qu'il est né dedans puisque son père n'était autre que Ian Dury, leader des Blockheads et également géniteur du fameux adage "Sex, Drugs & Rock'n'Roll". Un leg et une ascendance qui n'ont cependant jamais aidé le petit Baxter à percer dans le métier, loin s'en faut. Son magnifique premier album Len Parrot's Memorial Lift, dont est tiré "Gingham Smalls 2", fut d'ailleurs une grande réussite artistique tout autant qu'elle fut un four commercial absolu. Heureusement les choses se sont un peu arrangées par la suite concernant ce dernier point.

A Day At The Races-Jurassic 5 (2002)
A Day At The Races, des mots qui rappelleront de bons souvenirs aux fans de Queen ou des Marx Brothers. Un titre que le combo californien Jurassic 5 emprunte une fois de plus aux célèbres humoristes (Les Marx Bros, pas Queen) pour nommer cet excellent morceau de Hip-Hop au phrasé percutant et au débit impressionnant. C'était en 2002 sur le troisième effort du groupe, Power In Numbers.

Ara Batur-Sigur Ros (2007)
Bon, Sigur Ros n'est plus un trésor caché pour grand monde j'en conviens. Je l’espère même. Effectivement, le fabuleux quatuor Islandais a réussi à se forger une réputation très élogieuse auprès de la presse spécialisée ainsi qu'une fidèle base d'admirateurs à travers le monde depuis leurs débuts sur Von en 1997. Les merveilles se sont accumulées depuis : entre autres Vaka, Gong, Hoppippola et la gracieuse "Ara Batur" évidemment ; chanson confinant au sublime au travers d'un crescendo émotionnel de neuf minutes dont l'explosion finale dans un déluge de cordes, de cuivres et de choeurs séraphiques atteint la secrète vibration qui est à l'intérieur de chacun d'entre nous. 

Weeping Willow-Sebastien Schuller (2005)
Le premier album de Sébastien Schuller sorti en 2005 s'appelait Happiness, bonheur, un titre bien ironique et en décalage complet avec la musique dont nous gratifie le parisien sur son disque. Spleen eut été beaucoup plus approprié tant les magistrales chansons électropop composant l'opus transpirent d'une mélancolie voire d'une tristesse évidentes. Le morceau phare de l'opus se nomme "Weeping Willow", un titre envoûtant composé par un artiste confiné dans son petit appartement de la capitale, avec les toits de Paris pour seul panorama, et qui rêve d'évasion et d'espaces infinis.

"How it ends" est plus connue sous sa forme purement instrumentale, celle que l'on peut entendre dans de nombreux documentaires et qui accompagna également à merveille les pérégrinations d'Olive et de sa famille farfelue dans "Little Miss Sunshine". Déjà formidable dans cette version sans paroles, celle-ci vaut également son pesant de cacahuètes accompagné du chant de Nick Urata, leader du groupe du Colorado.

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