dimanche 13 avril 2014

ODE TO QUETZALCOATL (1969)

Le coup de coeur

(1969)


Ode To Quetzalcoatl, de Dave Bixby.

C'est une voix chaude et vibrante qui te parcoure l'échine. Une voix déclamant ses complaintes du fond d'un gouffre, amplifiée par les profondeurs parcourues. La voix d'un homme qui a choisi les mauvais chemins, les mauvais amis. Un homme qui s'est perdu corps et âme dans des mers insondables, là où la raison n'a plus pied.

C'est le récit sans rage et sans amertume d'un être humain qui s'est abîmé dans la folie, le récit d'une vie décharnée, la chronique d'une boîte crânienne qui se déglingue de l'intérieur. Le récit d'un être humain rempli de vide et qui ne se reconnait plus. La confession d'un rien du tout aspirant à redevenir quelqu'un.

C'est la descente en enfer et sa remontée. Eurydice et Orphée.

C'est l'histoire d'une redemption. L'histoire d'un gamin qui a décidé de changer sa vie. Un gamin qui a imploré de l'aide, une main secourable qui viendra le décharger de sa pesanteur.

C'est l'histoire d'un sauveur. L'histoire d'un sauvé.

C'est le besoin de dire merci. Le merci qui veut dire pitié.

C'est la voix de l'espoir qui te chante à l'oreille pour te dire que tu n'es pas seul. C'est le compagnon impalpable qui t'escorte et te fait comprendre que rien n'est jamais perdu.

C'est la pulsation d'un cœur invaincu mais malmené. Le cœur de Quetzalcoatl, ce souverain qui s'immola par remords après avoir été chassé des hommes, et dont le cœur s'échappa des cendres pour renaître dans les cieux sous forme d'étoile du matin.

Cette étoile c'est aussi Dave Bixby.

C'est le jour qui commence, au bord de la nuit.


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